À la Ville de Montréal, on nivèle par le bas
Gilles Duceppe (Le Journal de Montréal)
J’ai été estomaqué en lisant le rapport annuel de la Commission de la Fonction publique de la Ville de Montréal d’apprendre que le nivèlement par le bas est la règle dans le processus de dotation.
C’est ainsi que pour un agent de bureau, il suffit d’obtenir la note de 35% pour réussir le test de travail de bureau. La moyenne du groupe fut de 49%!
Pour les secrétaires, la note de passage au test de français est de 40%! La moyenne du groupe fut de 47.4%.
Pour les préposés au budget et au soutien administratif, on exige 41.6% pour réussir le test d’analyse des données! La moyenne du groupe fut de 58%.
La Commission conclut qu’il y a nivèlement par le bas. Toute une découverte! La Commission ne devrait pas seulement se pencher sur les correctifs à apporter, mais elle devrait également enquêter pour savoir quand ce processus fut mis en place et qui sont les génies qui l’ont instauré.
S’il est inacceptable que des personnes obtiennent un poste avec de telles notes, il est encore plus inacceptable que des dirigeants aient décrété une politique semblable. Ces personnes doivent rendre des comptes.