Myriam Ségal, Le Quotidien

Mon fils de 19 ans a un cellulaire et une blonde, rentrée chez ses parents dans un petit patelin sans couverture cellulaire pour la mi-session. Il m’appelle: «Comment je peux faire pour qu’elle ne paie pas l’interurbain?»

En réalité, c’est sur toute l’industrie du cellulaire qu’il faut enquêter, ses frais, ses forfaits, ses manies de ne pas fournir de factures bien détaillées, ou d’utiliser des prétextes ou des expressions sibyllines: frais de réseaux, 911, téléchargement de données invérifiable, «appels de qualité». Cet euphémisme cache en fait des arnaques souvent non sollicitées et récurrentes, que les compagnies facturent sans scrupule à 2, 3 et même 5$ chacun. Un simple comité parlementaire pourrait freiner un peu son féroce appétit.

(…)

Stephen Harper menace vaguement de laisser les compagnies étrangères pénétrer le marché, pour faire pression sur les entreprises canadiennes qui nous abusent. L’Europe a légiféré sur les interurbains et les frais de réseaux. Au Québec, on a timidement amélioré la loi sur les contrats abusifs. Qu’attendent les partis fédéraux pour s’attaquer à ce phénomène qui nous affecte tous au lieu de triper sur une nébuleuse clarté référendaire?