Albin Michel, 2013, 535 p.

Un résumé de Justine Harbonnier

Dans son dernier livre, Charles C.Mann nous propose une relecture inédite d’un des moments clés de l’histoire de l’humanité. À la lumière d’une réflexion ingénieuse, le journaliste scientifique nous plonge dans l’histoire, non d’une découverte, mais d’une création. Celle d’un monde nouveau, notre monde d’aujourd’hui, fondé sur les échanges et les circulations.

L’ouvrage scientifique s’intéresse à ce que l’on désigne comme « l’échange colombien », c’est-à-dire à l’impressionnant échange de matières premières, de plantes et d’animaux entre le Nouveau Monde et le reste de la planète qui suivie la découverte de l’Amérique. Cette globalisation naissante bouleversa le paysage d’un continent et des vies humaines, animales et végétales qui y résidaient.

Du rôle destructeur du vers de terre amené par les bateaux de John Rolfe (autrement connu comme le mari de Pocahontas), à l’intrusion des moustiques révolutionnaires sur les champs de bataille de la guerre de Sécession, Mann ne manque pas de nous rappeler comment les détails façonnent la grande Histoire.

Archéologues, scientifiques, botanistes, entomologistes, anthropologues, géographes, biologistes et historiens sont convoqués afin de nous faire comprendre les conséquences multiples – politiques, humaines et biologiques – qu’eurent sur notre monde la découverte de Colomb.

En somme, une invitation à remettre en perspective les débuts de la mondialisation et les mécanismes de notre monde actuel.