Les Expulsés
Éditions Flammarion, 510 pages avec photos, notes et copieuse bibliographie.
Traduction de Laurent Bury.

Un résumé de Justine Harbonnier

Nous sommes en 1945. Le IIIe Reich vient de tomber. L’heure est à la célébration dans les villes libérées. Paris et Prague dansent. Le peuple européen fête en cris et fanfares la fin d’une des périodes les plus noires de son Histoire : « c’est la fin de la barbarie allemande! »

Cette histoire, celle de la libération, on la connait plutôt bien. On l’a étudiée à l’école. On connaît le général De Gaulle. Mais il y a une autre histoire que ne racontent pas les manuels, une pourtant qui commença au même moment : 12,6 à 14 millions d’Allemands ethniques se font expulser partout en Europe.

C’est cette histoire que l’universitaire américain Ray M. Douglas sort de l’oubli dans son ouvrage Les Expulsés. Salué par la critique, aussi bien aux États-Unis qu’en Allemagne, solidement référencé et documenté, Les Expulsés propose de retracer pas moins que « le plus grand transfert de population de l’Humanité ».

À la fin de la guerre les millions d’Allemands ethniques, peuplant jusqu’alors une grande partie de l’Europe Orientale, se font expulser. Mais une Allemagne en fumée ne peut accueillir tous ces déplacés. Stoppés aux portes de l’Allemagne – en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Yougoslavie et en Tchécoslovaquie – ils sont internés dans une dizaine de camps de concentration ; ces mêmes camps libérés15 jours plus tôt.

Dans ces conditions, ou lors des déplacements qui s’effectuaient au compte-gouttes vers l’Allemagne, environ 500 000 personnes perdirent la vie. Vieillards, femmes et enfants peuplaient majoritairement les camps. Les hommes, quant à eux, étaient réquisitionnés pour le travail forcé.

Pourquoi ces Allemands furent-ils expulsés? Pourquoi les autorités fermèrent-elles les yeux sur de telles atrocités? Ou encore, pourquoi cette histoire n’est-elle pas plus connue? C’est à ces questions, entre autres, que tente de répondre Ray M. Douglas.

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Critique du Figaro
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Critique de
Canablog