“Infiniment désolant”
La réforme et les réformés
La blogueuse Sophie Durocher attire notre attention sur « un petit film tourné par des finissants du Cégep André-Laurendeau, intitulé Les Réformés, au sujet de la fameuse réforme.
“Un fiasco”, de la “collusion”, lance une intervenante qui souhaiterait une Commission Charbonneau de l’éducation.
J’adore particulièrement le passage du film où le ministère de l’Éducation répond aux jeunes qui sollicitent une entrevue que ce serait “prématuré” de discuter des effets de la réforme. Euh, 15 ans plus tard c’est prématuré.
Bref, une courte réflexion, étonnante. Comme me l’a écrit l’enseignante qui m’a envoyé la vidéo, “tout espoir n’est pas perdu”. »
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Le Kiosque a publié:
La réforme scolaire: né pour un petit bulletin
«Cette réforme (…) aura indéniablement contribué à un nivèlement par le bas des exigences à l’égard des élèves.» – Robert Comeau et Josiane Lavallée
La réforme scolaire: né pour un petit bulletin
À la fin des années 80, les Québécois sont scandalisés par le taux effarant de jeunes, particulièrement les pauvres, qui ne finissent pas leur secondaire. Même le ministère de l’Éducation finit par trouver que c’est inacceptable. La population, profs en tête, exige aussi que l’école arrête de s’éparpiller un peu partout et se concentre sur les matières de base. Le Parti Québécois est entièrement d’accord; il promet de « recentrer l’école autour des matières de base, consacrer plus de temps au français, à l’histoire et aux sciences ». Il est élu en 1994.
Un petit groupe d’idéologues est inquiet de ce recentrage. Selon Éric Bédard, «on retrouve ces gens au ministère de l’Éducation dans tout le secteur du conseil pédagogique, dans les facultés de sciences de l’éducation; ce sont eux aussi qu’on nomme depuis quarante ans au Conseil supérieur de l’éducation» (CSE), un organisme puissant, payé par nos taxes et dominé par des spécialistes en théorie de l’éducation.
Tous ces idéologues, qui s’inspirent du marxisme ou du catholicisme de gauche, comme l’explique Éric Bédard (VOIR NOTE EN BAS DE PAGE 1- idéologues), jonglent depuis des années avec un but enlevant : «engager l’État dans une réforme globale de l’éducation et de ses fondements philosophiques.» Bref, «une réforme exhaustive et fondamentale» (Julien Prudhomme).
Rien de moins. (La suite)