Les anciens combattants de la marine marchande
Chaque année, les Canadiens soulignent la Journée des anciens combattants de la marine marchande le 3 septembre. La cérémonie a eu lieu aujourd’hui pour coïncider avec la tenue de l’assemblée générale annuelle de l’Association de la marine marchande canadienne à Ottawa.
« Maintes et maintes fois, nos marins ont courageusement navigué les eaux mortelles de l’Atlantique Nord entre l’Amérique du Nord et l’Europe, maintenant cette voie de communication vitale d’hommes et d’approvisionnement pour aider à assurer la victoire au cours des deux guerres mondiales. »
—–
Le Kiosque a publié
Petite histoire de la Bataille du Saint-Laurent, la victoire oubliée
Été 1942, les Gaspésiens savent que la guerre est arrivée chez eux. Une torpille a percuté un rocher à Saint-Yvon; on a recueilli les survivants d’un navire coulé par des sous-marins à Cloridorme et à Pointe-au-Père; plus tard, les Gaspésiens ont reçu l’ordre de calfeutrer leurs fenêtres et de couvrir d’un enduit spécial les phares de leurs voitures. La censure ne peut cacher l’évidence: la bataille que se livrent dans lvAtlantique les sous-marins allemands et les marines alliées se déroule maintenant entre le golfe Saint-Laurent et Métis-sur-Mer.
Lorsque le fleuve a été fermé aux convois, tout le monde, militaires inclus, a conclu que les sous-marins allemands avaient gagné la bataille du Saint-Laurent. Lorsque, des années ou des décennies plus tard, les historiens ont pu lire les archives déclassifiées de la Kriegsmarine, ils ont eu un choc: les Allemands avaient non seulement perdu la bataille de l’Atlantique, mais aussi celle du Saint-Laurent.
Les héros de ces deux batailles sont des civils et leurs escortes.
Aussi bien l’amiral Leonard Murray, qui commandait les forces alliées sur la côte atlantique, que le Premier ministre britannique Winston Churchill ont répété que les marins, souvent canadiens, de la navire marchande ont été les vrais vainqueurs de la Bataille de l’Atlantique.
Sans eux, l’Angleterre aurait été tout simplement étranglée par les sous-marins allemands. Sans eux, il n’y aurait pas eu de débarquement en Normandie et Dieu sait comment la guerre aurait fini.
Pourtant, ces héros ont été rapidement oubliés. Terre-Neuve leur a édifié un discret monument. C’est un peu mieux pour les escortes: on a conservé à Halifax la corvette Sackville, un tout petit navire de guerre qui ressemble à un gros remorqueur et qui ne semble pas mériter le détour. Et pourtant!