Deux livres sur la Mafia, écrits par des Français, ont déjoué la vigilance du service d’acquisition de notre Bibliothèque nationale.
Histoires de la Mafia
David Brunat
Edition Fetjaine
(Disponible à la BANQ)
On ne peut pas dire que l’auteur, consultant en communication, ne nous a pas prévenu:
“Précisons qu’on ne lira pas ici une histoire de la Mafia” p.10
Choix d’erreurs:
“Les traficants (…) déchargeaient leur précieuse cargaison sur la rive du Saint-Laurent dans de fausses fermes offrant un accès direct au fleuve par des souterrains savamment aménagés où l’alcool pouvait être stocké en toute sécurité en attendant d’inonder le marché nord-américain”. P.52
“Al Capone se rendit en personne à plusieurs reprises à Saint-Pierre et Miquelon ” p. 54
Signalons qu’on trouve dans ce livre:
une page sur des personnalités ( Hitchcock, Humphrey Bogart) nées en 1899, la même année qu’Al Capone, et quelques paragraphes sur l’Oiseau blanc, un avion qui a tenté la traversée de l’Atlantique.
Les secrets de la mafia
Philippe Di Folco
La librairie Vuibert
(Disponible à la BANQ)
Dans cette présentation de l’éditeur, nous avons souligné ce qui n’a rien à voir avec la mafia.
“Objet de tous les fantasmes, la mafia possède de nombreux visages. Depuis 150 ans, de multiples organisations secrètes à but criminel ont pris son nom. Aussi, plutôt que ” la ” mafia devrait-on dire ” les ” mafias ! De Chicago à Palerme, en passant par le Vatican et La Havane, Philippe Di Folco nous entraîne à leur découverte. On croisera ainsi l’énigmatique Basil Zaharoff, le marchand d’armes et de mort qui tutoyait Clemenceau.
On plongera dans la comptabilité macabre de ” Nucky ” Johnson, l’empereur d’Atlantic City. Chemin faisant, on rencontrera le premier grand repenti de l’histoire du crime, Joe Valachi, qui brisa la loi du silence (à quel prix !). Ne nous y trompons pas, des femmes aussi se sont fait une place dans ce monde résolument machiste : Stéphanie St. Clair, premier ” parrain ” noir de Harlem, ou, côté justice, Bonnie Klapper, celle qui fait aujourd’hui trembler les cartels colombiens et mexicains…
Au delà des caricatures, et à partir de documents parfois inédits, Philippe Di Folco retrace l’histoire secrète et sanglante du crime organisé.”
Ce qui ne veut pas dire que le reste vaut la peine d’être lu.
La bibliographie compte vingt livres dont six seulement en anglais. Par contre, on trouve un livre datant de 1891, un autre de 1878 et même de 1863.