2013 : la crise du cinéma français. Recul des entrées de 10% sur un an.
Claude Soula, Le Nouvel Observateur
La domination mondiale de Hollywood est ainsi de plus en plus manifeste, la construction de multiplexes dans les pays émergents ne profite quasiment qu’à ses produits, ce qui lui permet de faire comme si le piratage n’existait pas. Quant au cinéma français, il paye ainsi sa plus grande erreur : s’il a survécu au fil des ans – ce qui en soit est un miracle -, s’il est devenu la 3eme industrie mondiale du secteur, c’est grâce à une méthode de financement qui s’appuie sur les télévisions françaises, et qui lui permet de se passer de succès publics en salles et même d’exportation. C’est sa chance – il ne coule jamais – mais c’est aussi sa limite : il n’avance jamais bien loin et il court le risque de disparaître le jour où les gouvernements français cesseront de le soutenir.