Les speeds, toujours la drogue des soldats
War turns Syria into major amphetamines producer, consumer
By Stephen Kalin, Thomson Reuters, CBC
Stimulants help warring factions stay alert for long periods in battle, fund weapons purchases
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Extrait de
Petite histoire de la guerre contre les drogues
Pendant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde est étonné par des prouesses qu’on n’avait pas vues pendant la Première Guerre: les soldats allemands qui se battent pendant deux, trois jours, sans jamais s’endormir; les pilotes britanniques toujours aussi vigilants après des dizaines d’heures de vol, sans compter l’enthousiasme délirant des kamikazes japonais.
La raison est simple: tous les belligérants consomment des quantités astronomiques de speeds. En 1940, lestroupes allemandes avaient reçu 35 millions de comprimés d’amphétamines pendant les quatre mois de l’offensive d’Hitler à l’Ouest. Après la guerre, le « Times » de Londres titre en première page : « La méthédrine a gagné la bataille d’Angleterre.»
Déboussolés par la défaite fulgurante et le drame d’Hiroshima, des millions de Japonais dont 300 000 habitués passent à travers les énormes stocks militaires en vente libre. C’est la catastrophe! Une épidémie de psychoses et de dépressions. Pendant que les Japonais adoptent des lois d’une sévérité inouïe : amendes énormes, 10 ans de travaux forcés, etc., l’épidémie gagne Guam, les îles Marshall et l’Amérique où les speeds sont en vente libre.
La demande est forte; à la clientèle habituelle (travailleurs, étudiants), s’ajoutent les soldats démobilisés et les excentriques de la Beat Generation, les Beatniks.