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Plébiscité par les entreprises, le développement personnel représente un business juteux. Un pactole qui génère une multitude de pratiques plus ou moins sérieuses.

Marre du développement personnel ! Il y a six mois, Christian a claqué la porte du stage de «confiance en soi» que son entreprise, un grand groupe pharmaceutique français, lui avait payé. Il a tenu trois jours. «On nous répétait qu’il valait mieux être serein que stressé, et confiant que déprimé. A 2 000 euros les cinq jours, merci du conseil», lâche ce quadra, responsable adjoint d’un service informatique.

«Renouer avec le bien-être», «Apprendre à mieux communiquer», «Changer de vie en sept jours» : les offres des gourous du développement personnel pullulent sur le Net. Supercheries pour les uns, mé­thodes efficaces pour les au­tres, ces thématiques génèrent en tout cas un business juteux. Selon la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sec­taires), 20% des stages de formation professionnelle portent sur le développement personnel. Rapportée aux 7 milliards d’euros de revenus réa­lisés par les organismes privés de formation, l’activité représenterait une somme de 1,4 milliard d’euros. Sans compter les stages destinés aux particuliers et le chiffre d’affaires réalisé dans l’édition (le 31 octo­bre, Amazon.fr proposait plus de 11 000 livres sur le sujet).