CÉRIUM

Des manifestations ébranlent depuis le début du mois de février le régime chaviste de Nicolas Maduro.

Invités de Planète Terre, émission hebdomadaire d’analyse de l’actualité internationale par les experts du CÉRIUM, de l’Université de Montréal. Planète Terre est présentée sur les ondes de Canal Savoir :
– Claude Morin, professeur d’histoire, Université de Montréal
– Georges Bastin, professeur de linguistique et de traduction, Université de Montréal

Claude Morin, professeur d’histoire? C’est trop bref!

 

 

Aussi

L’observateur (?) de Cuba

Article mis en ligne le 8 mars 2014, par l’Équipe du Kiosque

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Le Kiosque avait publié cet article en 2006

Depuis que Castro flirte avec la mort, les journalistes cherchent les spécialistes de Cuba. Le premier qu’ils trouvent est Claude Morin, professeur honoraire au département d’histoire de l’Université de Montréal. Le problème est qu’on le présente comme un «observateur de la scène cubaine depuis plus de 30 ans». Dans le même ordre d’idées, on pourrait dire que Jean Chrétien est un observateur de la scène libérale ou que Gérard Larose est un observateur de la scène syndicale.

Morin, il en a le droit, est un observateur pro-Castro.

Dans une lettre envoyée à La Presse (2 août 2006) intitulée D’un Castro à un autre, il écrit : « Cet homme est une force de la nature et on a du mal à concevoir qu’il puisse trépasser rapidement. C’est un lutteur qui ne démissionne jamais, doué d’une volonté à transformer le monde. C’est peut-être au contraire l’occasion d’une transition, mais pas celle qui est attendue depuis l’autre côté du détroit de Floride. L’équipe aura perdu, dans ce cas, son joueur le plus talentueux, son capitaine, mais ses camarades sauront prendre la relève et continuer l’oeuvre. »

Saluons cet enthousiasme juvénile. Mais comment cet universitaire au curriculum long comme le bras peut-il justifier une dictature? Le gros bon sens dit qu’on ne peut pas. Mais les croyants n’ont rien à cirer du bon sens. Des écrivains comme Brasillach ou Aragon ont justifié l’un Hitler, l’autre Staline. Mao et même Enver Hoxa, le sinistre dictateur de l’Albanie, ont eu leurs défenseurs en Europe comme au Québec. C’est toujours intéressant de voir comment les croyants justifient l’injustifiable.

Admirons la grâce avec laquelle Morin pratique la quadrisection capillaire:

« Cuba distingue les droits socio-économiques et les droits civiques. Les premiers sont des droits sociaux. Cuba fait tout ce qui est en son pouvoir pour rendre effectif l’accès universel à l’éducation, à la santé, au logement, au travail, à la culture. Les droits civiques, à caractère individuel, qu’elle reconnaît, sont assortis de devoirs déterminés par les intérêts collectifs. Cuba admet le principe de la jouissance responsable des droits individuels. Elle respecte les libertés religieuses. Elle respecte la liberté d’association dans la mesure où l’association n’est pas jugée contraire aux intérêts nationaux. Elle respecte également la liberté d’expression. Les citoyens peuvent tenir entre eux des propos qu’ils veulent dans la mesure où ils ne prônent pas des actions extrémistes ou irresponsables. Ils peuvent se plaindre des lenteurs du transport, des pénuries, de la morgue des bureaucrates. Mais le régime n’admet pas l’expression médiatisée d’opinions contraires aux politiques définies par l’État et le parti. Ces opinions ne peuvent donc pas s’exprimer dans les médias cubains ni déterminer la formation d’associations pour les véhiculer. Or des journalistes viennent de l’extérieur recueillir les propos d’opposants. Ils ne s’intéressent pas aux points de vue de ceux qui défendent la Révolution. Les médias étrangers s’arrogent ainsi le pouvoir de décider qui a droit à la parole. Seuls les opposants (les «dissidents») sont courtisés, recherchés, écoutés, diffusés. C’est contre ce traitement unilatéral que le gouvernement et beaucoup de Cubains s’élèvent. »