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Léa Ducré

Mouvement religieux syncrétiste né dans la première moitié du XXe siècle, la wicca est une branche importante du néo-paganisme. Rencontre avec ses adeptes, sorciers des temps modernes.

Une origine ancestrale ?

Pour les wiccans, on ne devient pas païen : on naît ainsi. Ils se rappellent tous avoir ressenti dès leur plus jeune âge  « quelque chose » : une connexion avec la nature, une certaine affinité avec la lune ou l’un des quatre éléments, ou plus confusément un « manque ». De manière très similaire, le mythe de la wicca voudrait qu’elle n’ait jamais été créée mais s’inscrive dans une continuité remontant aux origines de l’humanité ou, plus modestement, au Moyen Âge.

C’est toutefois au milieu du XXe siècle  qu’apparaît la Wicca contemporaine. À cette époque, un ancien fonctionnaire britannique passionné d’occultisme, Gerald Brousseau Gardner (1884-1964), organise le premier rassemblement d’adeptes de la wicca qu’il nomme coven. Il rédige par ailleurs des traités de sorcellerie tels que le fameux Livre des Ombres. Dans les années 1960, la wicca gagne en notoriété, en particulier aux États-Unis. En France, depuis une quinzaine d’années, la wicca dite « éclectique » serait majoritaire au sein de la wicca. Elle ne nécessite aucune initiation et regroupe des croyances extrêmement diverses allant des traditions celtes au chamanisme, en passant par la vénération des dieux égyptiens.