Léo-Paul Lauzon, L’Aut’Journal

Le 17 décembre 2013, Le Devoir titrait : « HEC. Énergie : une chaire de recherche financée par le secteur privé». Financée, entre autres, à hauteur de 100 000$ chacun pour cinq ans par Enbridge, Valero, Gaz Métro, Pétrolia, Boralex, la Banque de Montréal et PricewaterhouseCoopers.

Naturellement, le nouveau titulaire, le professeur Pierre-Olivier Pineau, chroniqueur régulier à La Presse, a juré la main sur le cœur qu’il conserverait, malgré les faits, son indépendance et qu’il n’aurait aucun conflit d’intérêts. Ben oui, Pierre-Olivier, on a une pognée dans le dos.

Puis, autre bonne nouvelle, le 14 février 2014, Le Devoir titrait : « Goldcorp devient partenaire de l’Université Laval à Québec ». Afin de créer la Chaire de recherche et d’innovation Goldcorp en droit des ressources naturelles et de l’énergie, Goldcorp allonge un million sur cinq ans et le cabinet d’avocats (probablement au nom d’un client qui veut demeurer anonyme) Fasken Martineau un beau 250 000$.

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Enfin, le 20 février 2014, Le Devoir titrait : «  Bachand présidera l’Institut du Québec. Le nouveau laboratoire d’idées est né d’une alliance entre HEC Montréal et le Conference Board du Canada ». Bachand, c’est l’ex-ministre libéral des Finances, récemment embauché par la firme d’avocats (les lobbyistes par excellence) Norton Rose Enlbright, un bureau qui a et qui est au service de la grosse gomme privée.