Ci-dessous, quelques articles sur l'UPA, l’Union des producteurs agricoles
« La gestion de l’offre», l’euphémisme génial
Jean-François Lisée a déclaré devant les journalistes que la gestion de l’offre pour le lait, les oeufs et la volaille « n’est pas négociable ». (Le Devoir)
Pour ceux qui ne le savent pas, « la gestion de l’offre» est un euphémisme génial. En fait il veut dire que l’UPA, l’Union des producteurs agricoles, décide seule, par exemple, quel cultivateur peut avoir des vaches, combien il peut en avoir, la quantité de lait qu’il peut en tirer, à qui il peut la vendre et à quel prix.
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Libérez-nous de l’UPA (air connu)
Le blogue de Lise Ravary
(…) un monopole syndical qui a pu ainsi faire main basse sur un secteur d’activité économique dont nous dépendons tous, plusieurs fois par jour : l’agriculture. Je parle, bien entendu, de l’Union des producteurs agricoles. L’UPA pour les intimes. Un état dans l’État.
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Savez-vous qu’il est impossible d’obtenir une simple liste des agriculteurs au Québec ? Seule l’UPA y a accès.
Savez-vous que tous les agriculteurs, petits et grands, membres ou pas, doivent payer une cotisation à l’UPA, sans quoi ils ne reçoivent pas le remboursement de taxes foncières auxquels ils ont droit ? Imaginez un instant qu’on imposait à tous les Québécois de se syndiquer, faute de quoi ils n’auraient plus droit à leur remboursement d’impôt…
L’Union paysanne, qui se débat comme un diable dans l’eau bénite contre l’UPA depuis des années, a raison de parler d’une cogestion du ministère de l’Agriculture par un syndicat monopolistique qui représente des intérêts privés. Le ministère de l’Agriculture ne serait plus qu’une coquille vidée non seulement de son expertise mais aussi de son pouvoir décisionnel.
À gauche, comme à droite
Quand deux économistes, un de droite, Vincent Geloso, l’autre de gauche, Ianik Marcil, deux nouveaux collègues au Journal, unissent leurs voix pour réclamer une réforme du monopole de l’UPA, comme ils le font aujourd’hui sur leur blogue «Libre Échange», il se passe quelque chose.
(…) Le Parti Québécois, qui n’a jamais croisé un syndicat dont il n’est pas tombé amoureux, et dans le cas de l’UPA, un syndicat si puissant qu’il décide du prix de la pinte de lait dans votre frigo, lui a confié la gestion de l’industrie agricole il y a 40 ans. Le système bétonné instauré n’a jamais été sérieusement remis en question.
(…) L’UPA, comme on dit familièrement du yogourt, est passé date.
Ça suffit les saisies de sirop d’érable et le régime de peur instauré par les goons de l’UPA pour garder les esprits libres dans le rang. C’est assez la dictature des produits uniformisés qui empêche une grande chaîne de restaurants québécoise – Saint-Hubert pour ne pas la nommer – d’offrir, comme elle le souhaite, du poulet sans antibiotique à ses clients. Impossible pour elle d’en trouver en nombre suffisant, en raison de la rigidité du système de production défendu par l’UPA. Ras-le-bol aussi d’avoir à payer le lait, les œufs et le poulet plus cher qu’ailleurs.
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Pour en savoir plus: on recommande la lecture du rapport Pronovost sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire.
Ce rapport, qui a été tabletté à la vitesse de l’éclair, suggérait, entre autres, de laisser les agriculteurs s’entendre avec des clients et de revoir le monopole syndical de l’UPA, l’Union des producteurs agricoles.
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Bel exemple du pouvoir de l’UPA
La position de la Fédération des producteurs d’oeufs du Québec à l’endroit d’une agricultrice à qui on interdit de donner des oeufs à des organismes de charité de sa région est un bel exemple des conséquences du «pouvoir de l’UPA sur notre garde-manger», selon Benoît Girouard, président de l’Union paysanne.
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Textes dans deux revues de gauche
Le monopole syndical de l’UPA est un monopole sur l’agriculture
Roméo Bouchard de l’Union paysanne
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Les plans conjoints en agriculture
Utiles ou encombrants ?
par Maxime Laplante, À Babord
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That’s the average value of a milk quota per cow under a supply-management system
Andrew Coyne, Maclean’s
I have a proposal I’d like to run by you. As you’re no doubt aware, the Canadian pundit industry has been going through some difficult times of late, not—God knows!—through any fault of our own, but what with the economy, and fluctuating advertising revenues, and that whole Internet thing?.?.?.?Anyway, we’re a resourceful industry with a proud history, so we’re not looking for any handouts, but what I was wondering was if maybe there was some way just to bring some order to the marketplace, so we wouldn’t have to deal with these wild swings in market conditions that, I can tell you, make it impossible to plan.
What I have in mind is some sort of scheme whereby the government would restrict the supply of opinion in magazines and newspapers to some fixed number of column inches per year, with a view to propping up—er, stabilizing—salaries at a target rate. Naturally I am sensitive to the concerns of magazine readers, not to mention magazine owners, but I don’t imagine it would raise the cover price of magazines by more than about 200 per cent or so.
No? Foolish? Extortionary? Outrageous? Then allow me to introduce you to the world of supply management: an actual policy pursued by the governments of Canada and the provinces for the past 40 years. Only I’m not talking about comparative fripperies like magazines (we have our own indefensible support programs, though not, ahem, on the same scale). I’m talking about basic foodstuffs, the kind the typical Canadian family eats every day: dairy products (milk, cheese and butter), eggs, and poultry (chicken and turkey), whose prices are maintained, by means of a strict regime of production quotas, at two and three times their market levels.
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Franc-Parler
Journal de Montréal, Richard Martineau
C’est quand même hallucinant ce qui se passe avec la «dame aux oeufs» de Sainte-Mélanie. Imaginez : vous avez des poules, vos poules pondent des oeufs, vous prenez certains de ces oeufs pour les donner aux pauvres… et on vous dit que vous n’avez pas le droit !
Vous ne pouvez pas faire ce que VOUS voulez avec les oeufs que VOS poules ont pondus sur VOTRE ferme !
C’est le syndicat qui mène
La dame pensait que ses oeufs lui appartenaient. Eh bien, non : ses oeufs appartiennent à la Fédération des producteurs d’oeufs du Québec.
Ce sont les bonzes de ce syndicat (et les fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, qui sont copains comme cochons avec le syndicat en question) qui vont lui dire comment disposer de SES oeufs !
Faut le faire, non ?
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Un cartel
Au Québec, si vous êtes fermier, vous devez absolument passer par l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour vendre — ou même DONNER — vos produits. En effet, la loi prévoit un seul syndicat au Québec pour représenter l’ensemble des producteurs agricoles.
Un seul.
Tous les producteurs sans exception doivent payer une cotisation annuelle de 300 $ à l’UPA. Même si vous ne voulez pas être membres de l’association.
En bon français, on appelle ça un monopole.
(….)
Actuellement, un producteur de lait ne peut même pas donner du lait à son frère sans risquer de se faire taper sur les doigts par l’UPA !