imageSimon Lanctôt
Hamac
Québec, 338 pages

(Bibliothèque Ville de Montréal)

 

Présentation de l’Éditeur

«Il est 23h30. Je ne peux pas encore aller au lit, j’suis encore sur le mode “école”. Il faut que j’arrête de penser à tout ça – je sais que ça va certainement encore me trotter dans la tête en me couchant, tout à l’heure. Il faut que j’arrête d’écrire, car ça me garde dans l’humeur de la journée, ça maintient l’adrénaline de l’école et le petit hamster pédagogique qui me tourne dans le cabochon est encore sur le speed

Simon Lanctôt aime se retrouver devant un groupe d’étudiantes et d’étudiants. Ça le stimule profondément. Toutefois, il se sent étouffé par la rigidité des programmes, par la pédagogie qui prend le dessus sur la matière et par une administration pas toujours branchée sur ce qui se passe réellement en classe. Malgré la passion qui l’anime, le jeune professeur de littérature a souvent envie de tout foutre en l’air.

Ces carnets lui ont à la fois permis de déverser son trop-plein de frustrations sur le système d’éducation québécois et de réfléchir sur sa façon d’enseigner.

Passionné par les mots et les langues, Simon Lanctôt est titulaire d’une maîtrise en études françaises de l’Université de Montréal et d’un certificat en allemand de l’UQAM. Après trois années passées à Berlin pour voir ailleurs s’il y était, il est revenu à Montréal enseigner la littérature au collégial.Tout foutre en l’air est sa première publication.

 

Critique de Louis Cornellier, Le Devoir

Jeune professeur de littérature dans un cégep montréalais, Simon Lanctôt raconte les hauts et les bas de sa vie d’enseignant dans ces carnets qui intéresseront surtout ceux et celles qui exercent la même profession que lui. Lanctôt aime enseigner et aime les cégépiens, mais, comme il le reconnaît, il se complaît beaucoup dans le chialage. « Ça peut être un métier superbe, écrit-il au sujet de l’enseignement au collégial, mais là où tout se gâche, c’est quand le ministère s’en mêle. » Les complaintes, parfois légitimes, prennent toutefois trop de place dans ces carnets. Le jeune prof est plus intéressant quand il réfléchit à la manière de transmettre le plaisir de la lecture ou quand il remet en question l’engouement pour les gadgets techniques en classe. Malheureusement, ses humeurs, plutôt redondantes, laissent peu d’espace à ses idées.