L'histoire du Guinea Pig Club, héros de la Seconde Guerre mondiale qui révolutionnèrent la chirurgie plastique
Le Kiosque avait publié en 2011
Extrait:
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, des milliers de Canadiens ont donné leur vie. Certains ont donné plus. Henri-Bernard Marceau est de ceux-là. Il y a plusieurs années, ce membre du Guinea Pig Club nous avait raconté son histoire.
En 1941, Henri Bernard Marceau, 21 ans, s’engage dans l’aviation pour «faire son devoir». Mitrailleur sur les bombardiers lourds, il survole, de nuit, l’Italie, la France puis, vers la fin de la guerre, l’Allemagne. Les chasseurs allemands sont alors moins nombreux, mais les batteries antiaériennes de plus en plus efficaces.
Ce 11 mars 1945, désormais lieutenant, Marceau participe à son 47e raid. Son Lancaster fait partie d’une flotte de 1000 bombardiers qui détruisent la ville industrielle d’Essen. Au retour du raid, le bombardier de Marceau est touché et explose. Brûlé vif, assommé sous le choc, projeté dans le vide, Marceau fait une chute libre de 5000 mètres avant de reprendre connaissance et d’ouvrir, de justesse, son parachute.
Deux jours avant la fin de la guerre et alors que l’Europe et l’Amérique se préparent à fêter la victoire, Henri Bernard Marceau, défiguré, malade, récemment libéré des camps allemands, arrive dans un étrange hôpital près du petit village d’East Grinstead, au sud de Londres. «J’avais vaguement entendu parler d’un hôpital spécialisé en chirurgie plastique.» Mais il ne savait pas encore qu’il allait devenir membre de l’exclusif Guinea Pig Club.