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Pendant que d’autres creusent et grignotent leur île pour leur compte, les nauruans profitent de la magnificence de ce nouveau et si puissant dieu. Ils s’équipent, se suréquipent, ramènent par cargo de l’équipement Hi-fi ou des voitures de luxe, se font construire des palaces, implantent des restaurants dans lesquels ils vont s’approvisionner en plats préparés sans même prendre la peine de descendre de leurs rutilants 4×4. Pendant que le sous-sol de Nauru s’enfuit aux quatre coins du monde par cargos entiers, les nauruans s’empiffrent et s’engraissent. Aujourd’hui encore, la minuscule république de Nauru est l’Etat du monde où l’obésité est la plus présente : 78,5% de la population en est affectée. Juste derrière on trouve, dans l’ordre, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et les Etats-Unis.

Pendant vingt ans, quelques milliers de Nauruans vivent un rêve de luxe et d’abondance. Et puis tout s’effondre avec les cours du phosphate à la fin des années 90. Les investissements pharaoniques réalisés à l’étranger par les gouvernements successifs de l’île de Nauru, de plus en plus corrompus, jusqu’au délire, au fil des années, ont saigné l’économie du micro-état dont personne n’a songé, pendant des années, à rationnaliser quelque peu la gestion. La folie de la richesse et de la consommation s’est tellement emparée des esprits englués dans le confort, aussi sûrement que les derrières obèses dans les sièges en cuir des Mercedes qui font le tour de l’île le week-end, que personne n’a cherché à remettre en cause la gestion de plus en plus calamiteuse de la rente phosphatique. Alors que les recettes s’effondrent et que les intérêts des prêts s’accumulent, Nauru s’enfoncent dans le chaos économique. La mine de phosphate ferme en 2003.

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Documentaire sur Nauru

“Island Raiders” ABC Four Corners 2004  (43.20)
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Just twenty years ago, the residents of the tiny island nation of Nauru were the second wealthiest people on earth, living out a Pacific idyll. The country had been blessed with natural wealth, in the form of organic phosphate. When it gained its independence in 1968, Nauru also gained control of its great natural asset at strong world prices.

Like collective lottery winners, Nauru went on a shopping spree: the President bought a fleet of ships and aircraft; while the island owners of land being mined became used to the luxuries that the enormous royalties could buy

Today, Nauru is worse than broke with its people suffering the highest rate of diabetes in the world. The Nauru trust has been placed into receivership by its main creditor, GE Finance, and has been evicted from Nauru House. Attempts at re-financing have failed amid allegations and counter allegations of bribery and breach of contract.