Comme dans une république de bananes (moins les bananes)
Résumé de quelques articles sur la Direction générale des élections au Québec
Dès le début des années 2000, les phénomènes de financement sectoriel, d’élections clés en main, puis de prête-noms sont portés à l’attention de la Direction générale des élections au Québec.
En 2002, Jean-Pierre Charbonneau, alors président de l’Assemblée nationale fait état du phénomène des prête-noms au sein des entreprises à Marcel Blanchet le boss de la DGNQ. Ce dernier répondra qu’une «réflexion de fond»sur le sujet sera enclenchée et que l’esprit de la loi visait avant tout la « sensibilisation du public et l’information de masse ». Pendant les années qui suivent, Marcel Blanchet multiplie “les réflexions, les comités et les activités d’éducation”.
“Il a relégué au second plan sa mission de coercition”, indique maintenant la directrice par interim Lucie Fiset.
En 2009, ‘l’ex-candidat à la mairie de Montréal Benoit Labonté fait des allégations de financement illégal publiquement. Ensuite, trois ministres font des «lapsus» avouant obtenir du financement de «personnes morales»,. Enfin, Me Marc Bellemare affirme lui aussi qu’il y a du financement illégal.
Alors, explique Me Fiset : “On s’est dit qu’il faut être davantage proactif, sanctionner davantage pour avoir un aspect dissuasif»,
«Donc, on a réfléchi pendant presque 15 ans avant de mettre plus de contrôle», a résumé le commissaire Renaud Lachance (Commission Charbonneau), cinglant.
—
Portrait surréaliste de Marcel Blanchet publié dans MENSUEL.ca
(….)
Avant d’être nommé DGE en 2000, il a été pendant près de 10 ans sous-ministre adjoint au ministère des Affaires municipales. Il a été nommé directeur général des élections du Québec en 2000 pour un mandat de 7 ans. (….) Si on faisait un portrait-robot du candidat idéal pour occuper de prestigieux poste, on dessinerait Me Marcel Blanchet. Il possède toutes les qualités requises, soit la compétence, la passion, il est visionnaire et il est impartial.
(…)
Je lui ai demandé de me nommer le pays qui a le meilleur système électoral sur la planète. Il m’a répondu sans hésitation : « C’est le Québec.
(…..)
La plus grande fierté de toute sa vie du point de vue professionnel, c’est l’honneur qui est sien d’occuper la fonction de directeur général des élections du Québec. Il ne pouvait espérer mieux comme carrière. Il sent qu’il a la confiance des élus et de la population.