(…) il est urgent de freiner les attaques à la démocratie, de libérer nos sociétés du capitalisme néolibéral, de l’impérialisme, du patriarcat, du colonialisme, du racisme, de l’hétérosexisme, du cissexisme, du pouvoir des grandes entreprises sur les peuples.” 
 (Déclaration de la Fédération des femmes du Québec lors du Forum social des peuples (la grande messe de la gauche radicale au Canada).
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Appel à tous (et toutes) : Si quelqu’un a une définition claire de « cissexisme », le Kiosque la publiera.

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Le journaliste Jean-Sébastien Marsan a répondu à notre appel à tous.

Une petite recherche web permet de découvrir ce que cissexuel veut dire. C’est un mot, semble-t-il apparu dans les années 1990, pour décrire les individus dont le genre et le sexe sont les mêmes.

« La cissexualité est le fait d’être né dans un corps qui CORRESPOND à son identité sexuelle d’homme ou de femme. Les femmes cissexuelles (comme moi !) sont donc celles qui sont nées dans un corps femelle, tout en ayant une identité de femme et les hommes cissexuels sont ceux qui sont nés dans un corps mâle en tout en ayant une identité d’homme. » (Source : http://www.alterheros.com/cite/2010/10/je-suis-cissexuelle-mais-quest-ce-que-cest-au-juste/)

Le mot latin cis, qui signifie « du même côté », est le contraire du préfixe trans.

Cissexuel, c’est donc l’opposé de transsexuel. Ce dernier terme désigne le fait d’être né dans un corps qui ne correspond pas à son identité sexuelle d’homme ou de femme.

De la même manière, « cisgenre » décrit une personne dont l’identité de genre correspond à son expression de genre, donc qui n’est pas transgenre.

La cissexualité n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle. Un homosexuel peut être cissexuel, un hétéro aussi. Parce que la cissexualité, c’est lorsque l’individu correspond aux attentes sociales envers son sexe : qu’une femme soit féminine et un homme masculin.

Ce que la Fédération des femmes du Québec veut probablement dire par « cissexisme », c’est la discrimination envers les gens qui ne correspondent pas à la norme, par exemple les hommes efféminés (victimes de moqueries, qu’ils soient gays ou hétéros) et les femmes aux allures masculines, que l’on traite de « garçon manqué » – peu importe leur orientation sexuelle.

Constamment se faire traiter de « moumoune » ou de « butch », c’est sûrement désagréable… Mais est-ce que le mot « cissexisme » est le plus approprié pour décrire cette réalité ? Ça fait technique, jargonnage, comme « genré », « hétéronormativité », « personne transidentitaire », etc. (Le saviez-vous, le mot « cisnormativité » existe aussi.)

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En référence, le Lexique LGBT sur la diversité sexuelle et de genre en milieu de travail dévoilé en mars dernier par la Chambre de commerce gaie du Québec (http://ccgq.ca/CCGQ-2014_Lexique-LGBT.pdf).