Caroline Montpetit

Le Devoir

Peines plus longues sans révision judiciaire automatique, programmes de formation abolis dans les prisons, compressions dans les services de réhabilitation : l’approche conservatrice du gouvernement Harper en matière pénale est de plus en plus axée sur la répression plutôt que sur la réinsertion sociale. Par conséquent, la population des détenus est de plus en plus âgée et importante.​

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À la fin de l’article, un lien vers

Sentence vie par Marie Cadieux, Office national du film du Canada  (70.05)

Le Kiosque a publié:

Petite histoire des prisons

Extrait :

La prison, comme châtiment, est une invention récente. Pendant longtemps, en fait jusqu’au XIXe siècle, les condamnés étaient exécutés, torturés, exilés ou humiliés en public. Les prisons, plus précisément les cachots, n’étaient qu’une étape avant le jugement. On y mettait, pêle-mêle, les femmes et les hommes, les adultes et les enfants, les meurtriers et ceux qui ne pouvaient payer leurs dettes. La justice était d’une telle sévérité que les peines de prison étaient rares. En Angleterre par exemple, 200 délits étaient passibles de la peine de mort et, encore en 1772, un juge envoyait à l’échafaud une jeune femme qui avait volé du pain pour nourrir ses enfants. Mais l’année suivante, John Howard devenait shérif de la prison de Bedford et amorçait une réforme qui devait abattre un système qui durait depuis des millénaires.