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L’agence photo américaine Getty Images nous gratifie quelques fois par an de reportages disponibles gratuitement sur son site. Récemment, elle a mis en ligne le travail du photographe Brent Stirton qui s’est rendu auprès des Navajos, en Arizona.

Lu sur les Navahos dans Le Printemps indien

(…) Aux environs de l’an 1500, pour des motifs qui nous sont encore inconnus, des chasseurs venus de la vallée du fleuve Mackenzie apparaissent dans le Sud-Ouest américain et, en 1500, ils s’y installent pour de bon. Ces émigrants s’appellent entre eux les Dénés, mais les Espagnols les connaîtront sous le nom de Navajos et d’Apaches.

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Sans selles et sans étriers, les Sioux, les Comanches, les Navajos, les Apaches, les Cheyennes et bien d’autres tribus élaborent au XIXe siècle une culture fondée essentiellement sur le cheval et le bison. Le bison en est l’élément vital ; il fournit tout : nourriture, vêtements, tentes, combustible, corde, colle, fil à coudre, lassos, etc. Des tribus qui viennent de souches très différentes adoptent ce nouveau mode de vie et s’établissent définitivement dans les Plaines. Elles développent, pour communiquer entre elles, un langage par signes qui est compris d’un bout à l’autre de la Prairie. Toutefois, dès le début, ces Indiens doivent protéger leur territoire et leur nourriture contre la compétition grandissante des nouveaux déportés qui sont refoulés par les Blancs. Aussi, les tribus des Plaines sont-elles sur un pied de guerre permanent; elles développent une éthique guerrière et une habileté militaire considérable. Entre ces tribus de cavaliers, la guerre devient aussi rituelle que les combats de chevaliers du Moyen Age. On ne combat pas pour tuer, mais pour accomplir des exploits qui sont classés suivant les dangers qu’ils comportent. Mais les guerriers doivent faire face à des envahisseurs qui se préoccupent fort peu d’un code des procédures de combat.

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Quant aux Navajos, ils reçoivent en 1864 la visite de Kit Carson, en compagnie de l’armée américaine. Il leur annonce leur recyclage prochain et obligatoire dans l’agri culture. Pour bien se faire comprendre, Carson fait mas sacrer leurs moutons et leurs chevaux, ruine leurs maigres cultures afin de les affamer et déporte la majeure partie de la population dans le sinistre camp de réfugiés de Bosque Rodondo. Les grandes tribus du sud-ouest semblent domptées.