Libérez-moi : De l’enfer de l’intégrisme religieux au bas fond de New-York
Leah Vincent
Plon
(Bibliothèque de Ville Mont-Royal)
Née dans une communauté hassidique, Leah Vincent est la fille d’un rabbin influent qui élève ses onze enfants dans l’adoration de Dieu et des hommes dominant ce monde fermé.
Mais Leah voit son avenir tout tracé voler en éclat le jour où, à seize ans, elle est surprise à échanger des lettres avec un garçon – un crime impardonnable dans cette communauté interdisant tout contact entre membres de sexe opposé. Craignant que sa désobéissance n’affecte les projets de mariage de leurs autres enfants, ses parents l’expédient à New York et rompent tout lien avec elle.
Perdue dans la mégapole, sans père ni mari pour la rattacher à sa communauté, Leah n’est pas préparée à affronter les libertés de la vie laïque. De plus en plus infidèle au dogme religieux qui régissait son passé, elle passe les années suivantes de son existence à ne compter que sur sa sexualité pour attirer chez les hommes cette approbation qu’on lui a appris à rechercher enfant.
Écrit dans un rythme fiévreux et envoûtant, Libérez-moi raconte la lutte poignante d’une femme pour découvrir sa véritable identité. À travers les yeux de Leah, on se retrouve confronté au monde oppressif du fondamentalisme religieux mais aussi aux problèmes que rencontrent toutes les jeunes femmes d’aujourd’hui aux prises avec la sexualité et la quête de soi.
Leah Vincent a 31 ans. Diplômé de Harvard, elle écrit des chroniques pour The Huffington Post et The Jewish Daily Forward, et milite pour réformer l’ultra-orthodoxie et aider d’anciens juifs ultra-orthodoxes à retrouver leur autonomie.
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Le Kiosque avait signalé:
Unorthodox: The Scandalous Rejection of My Hasidic Roots
Ce livre de Deborah Feldman raconte sa vie dans la communauté hassidique des Satmar de Brooklyn.
Les Hommes en noir : les Hassidim
Les premiers Hassidim sont arrivés à Montréal en novembre 1941, en pleine guerre, directement du Japon… Tout de noir vêtus et arborant de vastes chapeaux de fourrure lors de leurs fêtes, ils intriguent depuis les journalistes, surtout ceux qui habitent Outremont et le Mile End où les Hassidim sont concentrés. Intrigués mais pas curieux nos journalistes. Il a fallu attendre 44 ans avant qu’une première équipe de télévision, venue de Québec par ailleurs, fasse un premier long reportage animé par Anne-Marie Dussault sur les Hassidim de Montréal. Il a été diffusé un dimanche après-midi…
Depuis 1941, la bibliothèque d’Outremont a acheté un grand total de cinq livres sur les Hassidim, des Outremontais ont appris quelques mots utiles comme « erouv », des gauchistes ont découvert avec joie que certains Hassidim étaient antisionistes et, avec ce lourd bagage de connaissances, l’unanimité s’est rapidement faite sur les hommes et les femmes en noir, comme disent les Israéliens, d’autant plus que ces derniers ne daignaient pas les regarder encore moins leur parler. L’histoire fascinante des Hassidim mérite beaucoup mieux.
À l’époque de la fondation de Québec, en 1608, la moitié des Juifs vit dans l’empire turc, l’autre moitié en Europe, surtout à l’est, en Pologne, en Ukraine et en Lituanie. En 1648, les Ukrainiens dominés par les Polonais et administrés par les Juifs, se révoltent. C’est le début d’un massacre à grande échelle. 100, 000 Juifs sont exterminés, 300 communautés disparaissent.
Le moral des Juifs coule à pic. Les choses ne pourraient pas être pires. Sûrement, le temps est venu pour que le Messie vienne les sauver. Soudain, les Juifs sont bouleversés par une nouvelle incroyable : le Messie est arrivé, il vient de l’Orient, d’Izmir en Turquie; il s’appelle Sabataï Tsevi.