Les taxis et le «Transport adapté»
Josée Legault
Oubliée dans les débats actuels, cette «clientèle» est surtout composée d’aînés et de personnes handicapées, physiques ou intellectuelles. Relevant de la Société de transport de Montréal (STM), le Transport adapté est avant tout un service public essentiel pour plus de 26 000 «clients réguliers». Que ce soit pour le travail, les loisirs ou les rendez-vous médicaux.
En transport adapté, c’est toutefois par taxi qu’une part substantielle des trois millions de « déplacements » annuels à Montréal se fait. Grâce à une grille tarifaire modulée, ces revenus sont loin d’être accessoires pour l’industrie.
Or, c’est la même industrie dont la flotte souffre des mêmes problèmes criants : malpropreté, manque de courtoisie, formation déficiente, etc. Pas pour tous les taxis, mais pour un nombre de plus en plus inquiétant.
Le tout, à deux immenses différences près. 1) La «clientèle» du Transport adapté est vulnérable. 2) Elle n’a aucunement le loisir de se «magasiner» des solutions de rechange.
Ajoutons les retards devenus monnaie courante. Les «clients» cordés parfois à trois sur le siège arrière, très serrés, et en toute légalité selon les «normes» actuelles. La climatisation souvent absente. De trop longs trajets pour «ramasser» plusieurs clients par voiture. Et j’en passe..