Été 1956: un tournant dans l’histoire politique québécoise.
Bilan du siècle (Univerisité de Sherbrooke)
Les mauvaises moeurs électorales ont atteint un sommet pendant la campagne électorale. L’Union nationale de Maurice Duplessis a fait élire 72 députés, les Libéraux 20 députés.
Les 900 abonnés de la revue Ad Usum Sacerdotum (l’ensemble des aumôniers et la plupart des membres progressistes du clergé) sont secoués par l’article «Lendemain d’élections» ( juin-juillet 56), écrit par le jeune prêtre Louis O’Neill et le célèbre pionnier des relations industrielles au Québec, l’abbé Gérard Dion. Ils dénoncent les pratiques électorales de Duplessis: achat de vote, violation de la loi électorale, faux serments et substitution de personnes.
«La polémique qui s’engage dès lors autour du texte souligne l’ampleur de la crise de conscience provoquée par les deux abbés sur la gravité de la corruption du duplessisme»p.87 , «La fin de la grande noirceur», Pierre Godin. Boréal compact, 1991.
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Entrevue de Louis O’Neil sur ce scandale (Antoine Robitalle, Le Devoir, 7 août 2006)