Sputnik News : Selon le groupe féministe Pour les droits des femmes du Québec, une partie du cours aurait été conçue par des militants radicaux qui nient la réalité biologique des sexes.

Entretien avec Nadia El-Mabrouk, membre du groupe et intellectuelle laïque.

«Oui, c’est en effet une maman, membre de PDF Québec, qui a réussi à obtenir le canevas pédagogique détaillé du programme. Mais ça ne s’est pas fait sans difficulté! Ni sa commission scolaire ni la direction de son école ne voulaient lui fournir le document auquel elle a pourtant droit en vertu de la loi sur l’instruction publique. Elle a alors contacté le ministère de l’Éducation et on lui a répondu que si le programme n’est pas mis à la disposition des parents, c’est parce que le sujet est trop délicat et peut être mal interprété. N’est-ce pas curieux qu’un programme destiné à de jeunes enfants ne soit pas approprié pour leurs parents?»

Le groupe féministe Pour les droits des femmes du Québec (PDF) a pu en obtenir une copie en avant-première, découvrant au passage que des militants pour «l’identité de genre» avaient participé à l’élaboration du cours que suivent les élèves, à partir du niveau préscolaire jusqu’à la fin du secondaire. Propagande ou discours scientifique?

«Partout, on parle de sexe “assigné” ou “attribué” à la naissance. Mais qui donc assignerait un sexe à son bébé? Le sexe est, bien sûr, “constaté” à la naissance, ou même avant la naissance, sur une base objective, sur la base de ses organes génitaux. Par cette confusion que l’on entretient dans tout le programme, on sous-entend que le sexe qui a été “assigné” peut être “réassigné”, que le sexe relèverait du choix et qu’un enfant pourrait donc choisir de le changer.

D’ailleurs, j’ai constaté en parcourant le canevas pédagogique que plusieurs documents recommandés aux enseignants sont des ressources conçues par des activistes du lobby trans. Mais par ailleurs, dans les sections “Pour les parents” du canevas pédagogique, ce ne sont pas ces documents qui sont conseillés, mais d’autres qui eux, ne contiennent aucune référence à l’identité de genre.»