Par ailleurs, ils ne sont plus que 19% à considérer qu’elle constitue un enrichissement culturel pour le pays, selon un sondage Ifop pour Atlantico.

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Atlantico

Quels enseignements peut-on en tirer ?

Jérôme Fourquet : Sur la question de la menace sécuritaire et identitaire, on voit que près d’un Français sur deux (44%) pense que la présence d’une communauté musulmane constitue une menace pour l’identité du pays, c’est-à-dire très comparable à ce que nous avions enregistré en 2010. Le nombre de Français considérant que leur présence constitue un facteur d’enrichissement culturel est redescendu à 19%, c’est-à-dire celle que l’on n’observait avant les événements de janvier. On avait pu voir une augmentation sur cette idée dans une séquence post-attentats marquée par un moment d’unité nationale. 6 mois après, on revient au statu quo ante.

(…)

Mais le problème est surtout que les militants anti-racistes sont aujourd’hui pris au piège de leur rhétorique. Pendant des années, ils ont vanté les mérites de l’immigration tout en récusant la problématique de l’intégration, dans laquelle ils ont vu la survivance d’un nationalisme déplacé, voire d’un néocolonialisme. Du coup, il n’y a jamais eu de réelle politique d’intégration en France, ce qui aurait impliqué de faire des choix draconiens, y compris sur la double nationalité car on peut difficilement prétendre intégrer tout en encourageant les doubles identités. Donc, les problèmes n’ont pas été traités et se sont accumulés, si bien qu’il devient difficile aujourd’hui de plaider pour une ouverture des frontières. Les Français voient bien que le rêve immigrationniste qu’on leur a vendu n’était qu’un mirage, que les choses ne se passent pas bien.