Gina Landry, ex-directrice de la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec, siège maintenant au Conseil d’administration de l’École nationale de police du Québec

4 janvier 2017

Deux enfants prisonniers de leur famille d’accueil (Radio-Canada)

(Gina Landry, directrice de la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec, n’est pas nommée)

“Une juge de la Cour du Québec blâme sévèrement la Direction de la protection de la jeunesse de la Mauricie et du Centre du Québec pour avoir laissé deux enfants pendant huit ans dans une famille d’accueil où ils ont été victimes d’abus.

Dans son jugement rendu public, la juge Marie-Josée Ménard ne mâche pas ses mots et considère que la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) n’a pas fait « sa job ».

« Il était urgent que ces enfants soient sortis de ce milieu toxique, inadéquat et inapproprié ».

Les enfants avaient 2 ans et 6 ans au moment où ils ont été confiés à une famille d’accueil en 2008, parce que leurs parents biologiques avaient des problèmes de toxicomanie.

Pendant 8 ans ils ont été victimes de plusieurs mauvais traitements dans leur famille d’accueil.”

4 janvier 2017

Réactions virulentes contre la DPJ (L’Express)

(Gina Landry, directrice de la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec, n’est pas nommée)

Les jeunes ont effectivement vécu pendant sept ans au sein de la même famille d’accueil, qualifiée de «toxique» par la magistrate. Claques au visage, humiliations publiques et rejet systématique figurent parmi les traitements inadéquats infligés aux jeunes, en plus des nombreuses fautes envers la Directrice de la protection de la jeunesse (la famille a notamment utilisé l’argent des allocations de dépenses des enfants pour des cours de piscine). Cependant, en sept ans, jamais les deux enfants n’ont été changés de milieu malgré les nombreux signalements.

 «Manifestement, depuis plusieurs années, ces enfants sont exposés avec l’accord de la Directrice et la tolérance des intervenants à un milieu de vie qui est inadéquat, inapproprié et maintenant dangereux pour leur équilibre émotif. En raison des difficultés bien identifiées des enfants, on ne peut expliquer, justifier, tolérer que la Directrice ait été aussi passive dans son intervention auprès de ces enfants», peut-on lire dans le jugement. À plusieurs reprises, la juge Marie-Josée Ménard met l’accent sur certains mots, allant même jusqu’à écrire en majuscules, quelque chose que l’on voit peu dans les décisions rendues par le système de justice.

5 janvier 2017

Enfants «abandonnés» par la DPJ: aucune sanction contre les employés (La Presse)

“La directrice explique en entrevue téléphonique vouloir « regarder vers l’avenir et s’assurer que ça ne se reproduise plus » plutôt que de chercher des coupables.

« J’ai la certitude que toutes les personnes qui ont gravité autour de la situation étaient de bonne foi et je sais que tous ces gens sont ébranlés »,

« On a mis en place des façons de faire qui seront beaucoup plus claires sur la transmission d’informations »

La ministre responsable de la protection de la jeunesse, Lucie Charlebois, n’a pas voulu commenter le dossier. Sa porte-parole Bianca Boutin a invité La Presse à contacter la DPJ locale.

Photo de la ministre responsable de la Protection de la jeunesse, Lucie Charlebois.

Mars 2017

Le cabinet du ministre Martin Coiteux sélectionne Gina Landry pour siéger au conseil d’administration de l’École nationale de police du Québec

3 mai 2017

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes à sa séance d’aujourd’hui.

Mmes Hélène Dion, Vicki-May Hamm, Gina Landry et Chantale Lavoieainsi que M. Robin Côté sont nommés membres du conseil d’administration de l’École nationale de police du Québec

17 janvier 2018

Un juge rend une décision risquée pour un enfant en blâmant la DPJ Mauricie-Centre-du-Québec.  (La Presse)

(Gina Landry, directrice de la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec, n’est pas nommée)

17 janvier 2018

« La ministre s’est dite préoccupée par la situation», a indiqué par courriel Alexandra Régis, attachée de presse de la ministre Lucie Charlebois, (responsable de la Protection de la jeunesse) ajoutant que le ministère suivrait la situation de près.

2018

Pendant l’année 2018, la Commission des droits de la personne enquête sur la DPJ Mauricie/Centre-du-Québec

Elle a analysé 67 demandes d’intervention (entre le 1er janvier 2013 et le 1er janvier 2017) concernant des enfants en famille d’accueil dans la région.

Dans 19 cas impliquant 38 enfants, la Commission ou le tribunal ont dû intervenir pour faire respecter les droits des enfants en raison de services déficients.

12 juillet 2018

Gina Landry se défend sur 106,9 fm.

9 octobre 2018

Un troisième jugement accablant pour la DPJ de la Mauricie et du Centre-du-Québec. (Radio-Canada)

(Gina Landry, directrice de la DPJ Mauricie–Centre-du-Québec, n’est pas nommée)

Pour la troisième fois, en deux ans, la DPJ Mauricie-Centre-du-Québec est sévèrement blâmée par la Chambre de la jeunesse.

Cette fois, la juge Ménard accuse la DPJ de “négligence institutionnelle”. Elle a abandonné une enfant, de l’âge de 6 ans à celui de 11 ans, dans une famille « dysfonctionnelle et toxique ».

2018 : 7 octobreRobert Levasseur remplace Gina Landry.

Martin Beaumont, président-directeur général du CIUSSS MCQ déclare :
« Je tiens à reconnaître l’excellence du travail de Mme Landry qui a veillé avec rigueur, tout au long de sa carrière, au mieux-être des jeunes vivant des difficultés au sein de leur famille.”


Photo de Martin Beaumont