Quels bouquins lit-on au secondaire? Une élève répond…

Je vais débuter par mon troisième secondaire. Au début de l’année, la prof nous a fait lire L’or maudit des Dieux, que j’avais bien aimé. J’avais terminé très tôt de le lire. Il faisait quelque chose comme 350 pages, et la prof a dû l’étirer sur presque 3 mois! Pourtant, il était écrit en gros caractères et facile d’accès. Mais bon, par la suite, il y a eu un bref délai avec des études diverses, des examens, et finalement, un autre livre. La Cadillac de Dolan, de Stephen King. Je ne me suis jamais autant ennuyée en lisant un roman de 150 pages. Il était mince, pauvre en vocabulaire, emmerdant comme jamais! Pendant la lecture de ce roman, la prof a plusieurs fois parlé des moyens efficaces de se cultiver en tant que pré-adultes. Selon ses propos, lire Stephen King était une manière extraordinaire de le faire, ainsi que regarder des documentaires à la télévision, des émissions qui parlent du Québec.

Suite à ce discours, un gars de ma classe a lu un second énorme livre de Stephen King. La prof s’est exclamée : « Lui, il est cultivé parce qu’il lit un livre de l’auteur Stephen King ». J’espère qu’elle ne lui a pas monté sa note d’étape pour ça!

Maintenant, je suis en quatrième secondaire, toujours à la même école (publique). J’ai cependant changé de prof, et c’est encore une femme qui se veut très cultivée, qui enseigne à des jeunes qui ne savent même pas écrire 100 mots sans une seule faute. Depuis le premier septembre, nous n’avons lu qu’un seul livre, Lovelie d’Haiti. Je l’ai terminé deux semaines après le commencement des périodes de lecture, qui durent 15 à 20 minutes au début de chaque cours de français, donc environ 4 fois par semaine, durant une heure et quart. Je l’ai terminé en premier.

Les élèves lisent encore ce bouquin. C’est vulgaire, répugnant, et l’auteur s’amuse à décrire des relations sexuelles non-conformes d’un pédophile avec sa victime de 6 ans et demi, la petite Lovelie. Les élèves ont parlé de la dizaine de ces écœurants chapitres avec surprise…

Le prochain livre sera un de Patrick Sénécal (d’après d’autres élèves de mon niveau). Je dois t’informer ici que les élèves du programme d’étude régulier ne lisent pas de classiques en classe. Ce sont ceux des programmes internationaux qui en lisent toute l’année…

J’écris, je lis pendant mes cours, question de ne pas perdre mon temps sur ce que j’ai déjà appris. La phrase de base, par exemple, était encore à l’étude milieu-fin septembre. Nous étudions présentement la nouvelle littéraire, et nous avons lu plusieurs nouvelles de 4 pages, uniquement dans le genre policier. Les élèves ont donc associé le policier avec la nouvelle, et ils trouvent ce genre mauvais. Ils en ont déduit qu’une nouvelle, c’est toujours nul. Alors que ça peut être vraiment amusant!

Marilou