On apprenait, le 23 février dernier, la mort du Cubain Orlando Zapata Tamayo des suites d’une grève de la faim dans une prison de Cuba. Il avait 42 ans. Arrêté en 2003 pour “mépris de l’autorité”, il purgeait une peine de 25 ans de prison. Il avait participé à une manifestation en faveur des droits de la personne. Le Comité de solidarité Trois-Rivières, l’AQOCI et les autres dont le cœur saigne quand la victime est acceptable politiquement par la gauche ne diront pas un mot. Les dames patronesses avaient autrefois “leurs” pauvres. Ces organismes ont “leurs” victimes.

C’est le bon moment de rappeler que le Comité de solidarité Trois-Rivières organise, avec l’aide de fonctionnaires du gouvernement du Québec qui doivent se prendre pour des révolutionnaires, un parcours solidaire à vélo sur les traces du Che – CUBA.

Le coût est de 2000$, soit le salaire mensuel de 100 Cubains.

“Un montant de 800$ est considéré par notre fondation de charité comme un don admissible pour obtenir un crédit d’impôts non remboursable.”

C’est présenté ainsi:

“La problématique :

Les visiteurs à Cuba connaissent peu et mal la réalité cubaine. De plus, l’information véhiculée par les médias est souvent incomplète ou fausse en ce qui concerne la réalité sociale du pays. Le séjour permet de se rapprocher de la réalité des Cubains en voyageant hors des sentiers battus.”

On se trompe peut-être, mais l’auteur semble insister sur la réalité…

À visiter

Voici quelques endroits que le Kiosque Médias suggère de visiter, par solidarité avec les victimes, au cours du “parcours solidaire” :

La Havane

Combinado del Este : la prison où était emprisonné Tamayo

La Cabaña, prison qui domine le port de la capitale. *****

“Selon Armando Lago, vice-président de l’institut de recherches Cuba Archive, 164 personnes sont envoyées au paredon (peloton d’exécution) de la Cabaña entre le 3 janvier et le 26 novembre [1959], date à laquelle Guevara quitte la carrière pénitentiaire.”

Selon le père Javier Arzuaga, aumônier de la prison de la Cabaña, le Che “était complètement dévoué à son utopie. La révolution exigeait qu’il tue, il tuait; elle demandait qu’il mente, il mentait.» A la Cabaña, lorsque les familles rendent visite à leurs proches, Guevara, comble du sadisme, va jusqu’à exiger qu’on les fasse passer devant le mur d’exécution, maculé de sang frais…” (La face cachée du Che, L’Express)

Près de Las Minas de Bueycito, dans le campement de La Otilia. **

«Un jour que je lisais Sélection du Reader’s Digest, peinard dans mon hamac, le Che, furieux, m’arrache la revue des mains et s’écrie: “Pas de journaux impérialistes ici! ” Mais surtout, il tuait comme on avale un verre d’eau. Avec lui, c’était vite vu, vite réglé. Un matin, vers 9 heures, nous déboulons au Rancho Claro, une petite exploitation de café appartenant à un certain Juan Perez. Aussitôt, le Che accuse le fermier d’être un mouchard à la solde de la dictature de Batista. En réalité, le seul tort de ce pauvre homme était de dire haut et fort qu’il n’adhérait pas à la révolution.» Une heure plus tard, le malheureux caféiculteur est passé par les armes devant sa femme et ses trois enfants de 1, 3 et 4 ans. «Les voisins étaient traumatisés, indignés. Et nous, la troupe, nous étions écœurés. Avec trois autres compañeros, nous avons ensuite quitté le Che pour rejoindre un autre campement.» (La face cachée du Che, L’Express)

Le massif de l’Escambray ***

«Après une minutieuse préparation, nous lançons l’assaut vers 14 heures. Mais, deux heures plus tard, notre position n’est plus tenable en raison de la puissance de feu adverse. Du coup, nous décidons de nous replier d’un kilomètre. Mais, quand le Che a pris connaissance de notre recul, il nous a coupé les vivres!» Une journée passe, sans rien à se mettre sous la dent. Puis deux, puis trois…

Finalement, après soixante-douze heures de diète forcée, le détachement est à nouveau ravitaillé grâce au commandant Camilo Cienfuegos, qui, venu du nord, passait dans le secteur avec ses hommes pour livrer une cargaison d’armes à Guevara.” (La face cachée du Che, L’Express)