La Commission municipale du Québec dirigé, si on ose dire, par le ministre Laurent Lessard a appliqué à la truelle une épaisse couche de maquillage sur son site.

On peut y lire sans rire «Ses valeurs» :

«Dans le respect de la mission de la Commission municipale, ses effectifs sont soucieux de bien servir la clientèle, ce qui se reflète dans les valeurs qu’elle privilégie, soit :

* Indépendance, impartialité et objectivité
* Accessibilité et écoute
* Qualité, cohérence et diligence»

.

On retient une larme émue et on lit le texte de Jean-Simon Gagné (Le Soleil) intitulé «Le ministère des gros câlins»

« la Commission municipale du Québec. La quoi? (…) la fameuse Commission n’avait pas pris l’initiative de déclencher une seule enquête sur le monde municipal depuis 22 ans. Tout ça même si la loi actuelle lui en donnait les pouvoirs.»

«Plus accommodant et plus compréhensif que le ministère des Affaires municipales du Québec, ça ne se peut pas.”

Le Kiosque avait déjà signalé une chronique de Myriam Segal «Un mauvais père !» sur la valeur «Qualité, cohérence et diligence» de la Commission.

«Un exemple: la Commission municipale du Québec. Créée lors du krach des années 30 pour protéger les villes en faillite contre les poursuites, elle s’est muée en chien de garde de la démocratie et de la probité municipale; un chien à la longue chaîne et à l’aboiement effrayant. Elle initiait des enquêtes, débarquait de son propre chef dans des villes pour vérifier l’attribution des contrats.

Son ancien président, Richard Beaulieu, la trouve maintenant bien tranquille. Il y a en effet 20 ans que la Commission municipale n’enquête plus sur rien. Elle attend, comme un vieux cabot castré et obèse, qui a entortillé sa chaîne autour d’un poteau.»

.

.Pour s’indigner un peu plus

Crédit: Le Soleil, Laetitia Deconinck

«L’organisme a été déshabillé à la fois par des gouvernements du Parti québécois et du Parti libéral du Québec, dit-il. En 2004, en pleine «réingénierie», l’ancienne présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, avait pensé l’abolir. »