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Un peu d’histoire:  Extrait de « La conquête américaine » (The Conquest) dans “Histoire des indiens américains”. (dossier publié par le Kiosque Médias)
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“Les Américains sont convaincus de leur supériorité politique, technologique et surtout religieuse. Cette conviction est renforcée par les théories exposées dans l’ouvrage de Darwin « L’origine des espèces», publié en 1859, et suivant lesquelles ce sont les espèces les mieux adaptées qui dominent, les autres étant condamnées à disparaître. Pour les Américains du XIXe siècle, il ne fait aucun doute que les Blancs représentent la crème de l’humanité et que les autres races n’ont ni passé ni avenir. C’est donc avec surprise que les Américains découvrent l’ampleur de la résistance indienne à leur avance. Cette résistance est surtout le fait de deux groupes d’Indiens, les Sioux au nord et les Apaches au sud.
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Ennemis mortels des Espagnols, les Apaches avaient toujours réussi à conserver leur indépendance dans cette région qu’on appelle le Sud-Ouest américain. Guerriers incomparables, ils sont les ennemis aussi bien des Pueblos que des Comanches du Texas. Au début, les Apaches ne se méfient pas des Américains; ils ont plutôt un préjugé favorable envers ces ennemis des Espagnols. C’est seulement au début des années 1860 qu’ont lieu les premiers affrontements entre Apaches et Américains. A la suite d’une raclée infligée par des Blancs à l’un des chefs apaches, Mangus Colorado — qui a protesté contre l’intrusion des mineurs sur les terres apaches — ils se révoltent une première fois. Les Américains doivent faire des offres de paix à Mangus Colorado qui les accepte, malgré l’opinion contraire de chefs comme Cochise et de guerriers déjà célèbres comme Geronimo. Fait prisonnier par traîtrise, Mangus Colorado sera abattu alors « qu’il tente de s’enfuir», selon l’expression consacrée.
Geronimo et ses guerriers
La guérilla devient impitoyable: les forces armées américaines, beaucoup plus nombreuses et nettement mieux équipées, forcent les Apaches à se soumettre. Réfugiée dans les montagnes du Nouveau-Mexique et traversant la frontière mexicaine à volonté, une partie de plus en plus petite de la nation apache reste libre sous la direction de Cochise puis de Géronimo.”