Myriam Ségal commente les dernières directives du ministère de la Santé

(L’hôpital de Jonquière)

Première étape de sa lutte anti-beurre: on vous donne par défaut de la margarine. Comme patient, on attend que vous réclamiez le beurre pour vous en consentir, en vous faisant un peu la morale…Si vous en voulez avec votre pain et votre soupe, à la cafétéria, on vous le sort de dessous du comptoir, comme un produit honni, et on vous le facture, alors que la margarine est gratuite. Raison invoquée: vous pousser à «faire de bons choix alimentaires». Autrement dit, on vous punit si vous ne suivez pas les imams de la répression nutritionnelle, même si pour vous, avec votre condition physique et les quantités ingérées, cette cuillère de beurre ne présente que des avantages. (…)

Cette infantilisation, cette supplantation des choix privés par des choix étatiques douteux se répandent dans la société, et pas seulement en santé. (…)

Est-ce qu’une fois de temps en temps, l’État peut me laisser, moi, citoyenne adulte, libre et informée, faire mes choix sans m’en punir comme un enfant ignorant et désobéissant? (…)