Le ministère de l’Éducation dépense environ deux millions de dollars par année pour enseigner aux enfants de l’immigration leur langue… maternelle.
 
Vous avez bien lu.
 
Le programme d’enseignement des langues d’origine, le PELO, a été créé par le Parti québécois en 1978, sans doute pour dorer la pilule de la loi 101 auprès des immigrants. Au départ, on parlait d’enseigner l’italien et l’espagnol. Aujourd’hui, 23 langues sont enseignées dans des écoles publiques, anglophones et francophones, dont l’ourdou, le créole, le turc, l’hindi, le vietnamien, l’algonquin. Sept commissions scolaires y participent, jusqu’en Abitibi. En 2008, dernières statistiques disponibles, 6 832 enfants étaient inscrits à ces cours qui sont ouverts à tous.
 
À raison de 150 minutes par semaine, les enfants se familiarisent avec la langue et la culture de leur pays d’origine, dès la maternelle et jusqu’à la sixième année. Les experts, sans doute les mêmes qui ont imposé la réforme, estiment que les enfants qui ont une bonne connaissance de leur langue d’origine ont plus de facilité à apprendre le français et à s’intégrer.
 
Pendant ce temps-là, la ministre Malavoy estime que l’anglais au primaire, c’est trop demander aux élèves québécois.