Les frais de scolarité en quatre scénarios

par Ève Marsan (Quartier libre)

Le Sommet sur l’enseignement supérieur aura lieu les 25 et 26 février prochains. La question des frais de scolarité sera au centre des discussions. Quatre grandes options seront étudiées.
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Extrait

LA GRATUITÉ 

• De quoi parle-t-on ?
Une facture nulle, remboursement des frais par le gouvernement, des bourses couvrant la totalité des droits de scolarité. Le scénario de la gratuité scolaire reste encore à être défini. Pour le moment, c’est avant tout un idéal à privilégier.

• Qu’en disent les acteurs du milieu universitaire?

Pour eux, le mot clé est l’accessibilité, et la gratuité représente l’unique façon de la garantir pour tous. La FEUQ, la FECQ, l’ASSÉ, la TaCeQ et la FQPPU sont unanimes. La gratuité est l’option que le gouvernement doit privilégier pour maintenir et améliorer l’accessibilité aux études supérieures. Par contre, ils ne s’entendent pas sur la manière d’y parvenir.

Bien que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et des Technologies, Pierre Duchesne, ait assuré que le gouvernement ne peut se payer la gratuité, l’ASSÉ veut la voir inscrite à l’ordre du jour. « La gratuité doit y être discutée et considérée comme un scénario envisageable.»– Blandine Parchemal

Les autres acteurs préfèrent considérer la gratuité comme un objectif. «La gratuité doit être la vision à long terme vers laquelle la société doit tendre. C’est un choix de société.» – Max Roy

• Qu’en disent les experts?

« L’éducation est un service public essentiel. C’est un bien public dont les coûts doivent être partagés par l’ensemble de la société économique, même par ceux qui ne vont pas à l’université.» – Ianick Marcil

«L’ASSÉ sous-estime le coût de la gratuité. Sa mise en place reviendrait entre 800 millions et 1,3 milliard de dollars aux contribuables, et non à 668 millions.» – Pierre Fortin