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Il sait parler des maladies du cerveau et de ceux qui en sont atteints mieux que quiconque, en racontant avec talent et sensibilité des histoires de cas, et en exploitant avec légèreté et sans ostentation sa vaste culture scientifique, historique et littéraire. Il le fait dans une langue élégante et ce style naturel et de conversation qu’il est si difficile d’écrire, en se mettant lui-même en scène avec beaucoup d’art.

L’Éveil raconte l’histoire de la tentative, ultimement manquée, de traiter à l’aide de L-Dopa, le précurseur de la dopamine (un des neurotransmetteurs de l’organisme), des malades plongés depuis plusieurs décennies dans un état de stupeur – séquelle d’une encéphalite léthargique dont une épidémie s’était déclarée à New York au début du XXème siècle. Il a été adapté à la scène par Harold Pinter et à l’écran dans un film avec Robert de Niro dans le rôle d’un malade et Robin Williams dans celui d’Oliver Sacks.

Rédigé alors que Sacks approche des 80 ans (il est né à Londres en 1933), Hallucinations se présente comme une « histoire naturelle ou une anthologie des hallucinations ». S’appuyant sur le témoignage de ses patients ou de correspondants, sur la littérature médicale, des livres de souvenirs et des œuvres de fiction, Sacks passe en revue toutes les formes possibles d’hallucinations : hallucinations visuelles, auditives (y compris musicales), gustatives, olfactives, voire même tactiles ; hallucinations « hypnagogiques » (qui se produisent au moment de l’endormissement) ou « hypnopompiques » (qui se manifestent au réveil) ; hallucinations engendrées par la fièvre, des lésions cérébrales ou des troubles fonctionnels du cerveau, comme l’épilepsie ; par la démence, la maladie de Parkinson, des états de privation, l’intoxication alcoolique, l’usage de drogues psychotropes, etc.