arton56071-88fd7Entrevue avec Jean Pronovost, président de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (2006-2008)

Au terme de la tournée de l’ensemble des régions du Québec (sauf le Nord-du-Québec), vous constatiez que le secteur agricole et agroalimentaire est « en train de se refermer sur lui-même ». Êtes-vous toujours de cet avis ?

Il est en train d’étouffer, parce qu’il s’est entouré d’un régime de protection qui est devenu, avec les ans, toujours un petit peu plus étanche. Il est rendu à un point où il empêche le système d’évoluer, d’innover. Il empêche la diversification des produits. Ça, c’est mauvais pour l’avenir. Il faut que le système soit adaptable. Il faut qu’il s’ouvre aux nouveaux types de produits, de cultures et d’approches de commercialisation, de la grande ou de la petite. Le système est devenu rigide. On a essayé d’avancer quelques pistes de solution pour lui donner un peu de souplesse, là où elle semblait la plus requise. Ça implique des changements prudents parce qu’on ne retourne pas un système agricole sur un dix sous.