François Le MoineHuffington Post

Pour casser le moral des Afrikaners et pour les affamer, on brûla les fermes et les villages, on massacra les troupeaux.

Surtout, les Britanniques utilisèrent massivement une stratégie que les Espagnols venaient d’employer pour la première fois à Cuba, la reconcentración. Ils lui donnèrent un nom, un nom terrible qui est demeuré dans les mémoires comme un des symboles de la barbarie du vingtième siècle: le camp de concentration. Le principe est à la fois d’une grande simplicité et d’une grande lâcheté. Ne pouvant vaincre les hommes en uniforme, on s’en prit aux femmes, aux enfants et aux vieillards qui furent enfermés et sous-alimentés.

Malgré la difficulté d’avoir des chiffres précis, sur une population de 250 000 Afrikaners dans les deux Républiques, environ 118 000, auxquels vinrent s’ajouter 43 000 Noirs, se retrouvèrent dans plus d’une centaine de camps construits par les Britanniques. Le site du Musée canadien de la guerre – qui a néanmoins l’honnêteté de se confronter à la question contrairement à beaucoup de politiciens ou d’historiens – a raison d’affirmer que: « Toute comparaison avec les camps allemands de la Deuxième Guerre mondiale est grossièrement exagérée et injuste».

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Si c’est une mémoire: l’amnésie entourant la Guerre des Boers et ses camps de concentration (2/2)

Ce billet est le second et dernier volet du blogue de François Le Moine sur la Guerre des Boers et l’implication du Canada en Afrique du Sud entre 1899 et 1902.