Antoine Robitaille, Le Devoir

Henri-François Gautrin

Fait cocasse, M. Gautrin, qui est vice-président de la Commission des finances publiques et mathématicien (il fut professeur au Département de mathématiques et statistique de l’UdM), s’est complètement emmêlé dans ses chiffres, se trompant de quelques milliards. On remarque aussi un beau tic de langage; il multiplie les «à l’heure actuelle». Goûtez cette pièce d’anthologie:

«Alors, M. le Président, dans le peu de temps qu’il nous reste, vous avez certainement lu le dernier rapport actuariel du RREGOP qui a été déposé lundi dernier. Vous avez donc remarqué, à l’heure actuelle, que, pour la première fois, on voyait apparaître un déficit actuariel de l’ordre de six millions… 6 640 000… 2 640 000 000, ce qui est… 2 640 000 000, merci. Et là ce qu’il faut dire, à l’heure actuelle, c’est que, pour stabiliser le régime…

Vous n’entendez pas? D’habitude, j’ai une voix qui porte.

Alors, je répète, M. le Président. Alors, pour stabiliser, à l’heure actuelle, le régime, on demande, à l’heure actuelle, dans le rapport actuariel, d’augmenter la cotisation pour à la fois le service courant et les… rembourser le déficit actuariel… en terminant, remontez, si vous voulez, que 677 à à 872… c’est-à-dire une augmentation, à l’heure actuelle, si vous comprenez, de plus de 40 % de la cotisation. Alors, qu’est-ce que vous allez faire, comme gouvernement, pour stabiliser, à l’heure actuelle, la situation dans le RREGOP?»