Documentaire de la CBC (44.00)

Canada seems to have all the right ingredients for cooks, traffickers and organized crime to produce illegal synthetic drugs. The ingredients enter the country and then the illegal drugs are manufactured and shipped to the international market place. In 2007, 65% of ecstasy seized in Japan came from Canada and over three quarters of Australia’s crystal meth was produced in Canadian labs. But its biggest market is just south of its border, the United States.

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Le Kiosque a publié:

Petite histoire de la guerre contre les drogues

Extraits:

L’an prochain, personne ne célébrera le centenaire de la guerre contre les drogues. Ni les Américains qui l’ont déclenché officiellement en décembre 1914, ni les pays qui, veut veut pas, ont  suivi son exemple.

Tous s’attendaient à une brève escarmouche. Or, après des décennies d’efforts, la lutte continue, toujours plus âpre. Environ 2,3 millions d’Américains s’injectent des drogues, de la cocaïne à la métamphétamine (speed) en passant par l’héroïne et des opiacés comme la Dilaudid ou l’OxyContin. Au Canada ils sont 325 000; au Québec, quelque 23 000 dont la moitié à Montréal.

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, le  Programme national de santé publique annonce que le Québec aura ses cliniques d’injections en 2012.  À Montréal,  19 % des UDI sont porteurs du VIH,  et 68 % ont contracté l’hépatite C. À Québec,  11 % des UDI ont le VIH,  et 64 % l’hépatite C. Puis,  changement de ministre.  Le nouveau titulaire Yves Bolduc,  qui a oublié sa colonne vertébrale dans son ancien bureau,  annonce en août 2008 qu’il n’y aura pas de cliniques parce qu’il n’y a pas assez de preuves scientifiques concluantes sur leur l’efficacité….

(…)

, Yves Bolduc a rejeté les conclusions de revues scientifiques comme The Lancet,  et les opinions de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) et l’Ordre des infirmières du Québec. Incidemment,  une majorité de Québécois (quelque 60% appuient les sites d’injection supervisée).

Il n’a consulté ni la douzaine de cliniques d’injection suisses, ni la soixantaine de cliniques dans le monde, notamment aux Pays-Bas, en Australie, à Vancouver, au Luxembourg, en Norvège et en Espagne et certaines avec vingt ans d’expérience. Même un organisme aussi prudent que l’European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA) a été obligé d’avouer que ” all the key objectives of these rooms have been achieved. According to available research, the evidence suggests that the benefits of consumption rooms can outweigh the risks. » Non, Bolduc attend un rapport interne d’un Comité-conseil sur la prévention du VIH et du VHC chez ceux qui prennent des drogues. Bolduc le reçoit en mai 2009. Bolduc le lit, s’assoit aussitôt dessus et le couve nerveusement. Un an plus tard, on apprend que le rapport  recommande, noir sur blanc, l’ouverture de centres d’injections supervisés…

Alors, Bolduc se replie sur la consultation, le dernier refuge du velléitaire: avant d’ouvrir des cliniques, il faudra consulter la population, les autorités municipales, les corps de police et les centres de santé et de services sociaux, entre autres… (remarquons la saveur de “entre autres”) Bref, la semaine des quatre jeudis. En juin 2013, le gouvernement conservateur annonce sensiblement la même vaste consultation. Dans d’autres pays mieux dirigés, non seulement il y a des cliniques d’injections, mais elles offfrent de la méthadone.