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Qu’est-ce qu’on peut se sentir nul en lisant les lettres de Jocelyn Létourneau publiées dans quelques quotidiens depuis une décennie! (Voir le premier texte ci-dessous) Il est un des penseurs universitaires derrière les cours d’histoire que le ministère de l’Éducation  nous a imposés depuis des années. En gros, Histoire du Québec, ne veut pas dire « Histoire » comme le comprend le moyen des mortels et « Québec » veut dire toutes sortes de choses sauf ce qu’en pensent les mêmes mortels. Heureusement, les cris des historiens, des profs, du public ont réussi à sortir les politiciens de leur coma béat et le programme d’histoire sera changé. Létourneau en est fort marri comme on peut le constater en lisant le deuxième extrait ci-dessous. Seule la dernière phrase (en gras) est compréhensible, mais c’est la plus importante.

 

Le Devoir, 18 décembre 2002

Du « soi » et de l' »autre »

«Je dis «le cas échéant » car l’interaction culturelle doit comporter une dimension réflexive. En d’autres termes, il n’est pas souhaitable que le rapport à l’autre se fasse sur le mode de l’acceptation béate de tout ce qu’est l’autre comme construction référentielle. Ce rapport doit être l’occasion d’un dialogue, c’est-à-dire le moment d’un affrontement aussi égalitaire et amical que possible entre des parties dont les êtres culturels constituent des universaux particuliers qui n’ont pas, au terme de l’interaction, à se « départiculariser » pour se confondre dans un magma impersonnel mais à se renouveler mutuellement en réassumant ou désassumant certaines de leurs références, ce qui suppose des gains et des pertes identitaires pour chacune. »

 

Qu’attendre de la réforme de la réforme?

Lettre ouverte parue le 6 mars sur le site web du journal Le Soleil.

«Il faut pourtant le dire amplement : d’autres trames existent qui sont tout aussi valables que la trame nationale pour rendre compte de l’expérience québécoise dans le temps. Des exemples ? Celle de la construction, par des intérêts divergents et souvent conflictuels, d’une société à multiples focales et vocales ; celle de l’aménagement d’un espace à partir de projets, d’idées et de velléités contradictoires portées par ses habitants ; celle de la formation d’une collectivité tout à la fois réunie et divisée et dont les participants n’ont jamais communié à la même eucharistie ethnique, communautaire ou patriotique. On pourrait en ajouter. (….)

«Certes, les didacticiens et psycho-pédagogues, dont on a dit qu’ils étaient les nouveaux patrons de l’histoire au Québec, vont prendre leur trou et les historiens reprendre leur place. »