i.1.aa-gill-france-scandal-president-holland(Réactions du Figaro à un article de Vanity Fair)

Les Anglo-saxons remettent une nouvelle fois en question «le savoir-faire» français en matière d’art. L’écrivain A.A. Gill estime que «la culture française s’est évaporée en une génération» sous l’influence de François Hollande.

Dans une tribune parue récemment dans le magazine américain, titrée Liberté! Égalité! Fatigué! en français dans le texte, «la France aurait perdu de son panache, son je ne sais quoi» en matière de culture. Cette culture et l’art de vivre français, autrefois «recommandés» par Ernest HemingwayF. Scott FitzgeraldGeorge Gershwin et Henry James, a perdu aujourd’hui son «savoir-faire». En d’autres termes, les artistes français seraient depuis quelques temps incapables de créer une œuvre intéressante.

«Quelle est la dernière fois où vous avez apprécié, disons, un film français contemporain?, questionne l’auteur. Combien y a-t-il d’acteurs français qui comptent? Leur plus grand acteur (Gérard Depardieu, NDLR.) est désormais un citoyen russe (et est parti en Belgique). Donnez-moi un peintre français vivant qui vaut le coup. Donnez-moi un grand musicien français. Un écrivain, mis à part Michel Houellebecq – que les Français détestent. Leur cuisine si renommée est devenue une attraction touristique moribonde».

(…)

Il ne s’agit certes pas du premier pamphlet sur le déclin de l’art de vivre à la française venant de la presse britannique et américaine. En 2007, Donald Morrison lançait un pavé dans la mare avec l’article «La mort de la culture française», paru dans le Time . En novembre dernier, Thomas Chatterton Williams récriminait dans leNew York Times la perte de l’identité de Paris et notamment de Pigalle . Les «hipters» et les «bobos» contribueraient selon lui à aseptiser ce quartier, poussant à remplacer les «traditionnels bars à hôtesses en bars à cocktails lounge». Dans un article bourré d’approximations paru dans Newsweek, Janine di Giovanni décrivait également «la chute de la France», pays miné par les impôts et le prix insensé du litre de lait. The Economist imputait quant à lui le pessimisme légendaire des Français ( Voir ci-dessous) à sa littérature. Si les créations françaises et l’état de l’industrie culturelle ne sont pas exempts de tout reproche, rien ne justifie un tel acharnement. Comme dit-on en anglais: «De quoi je me mêle»?