François Duban
Vendémiaire
( Disponible à la BAnQ)

Présentation de l’éditeur:

Catalogue.Image.phpIls ont participé, comme le reste de la nation, à la colonisation des terres « sauvages » de l’Ouest, entre défrichement, guerres indiennes et recherche de l’or. Mais pas exactement de la même manière que les autres : perçus comme différents, par les Indiens comme par les Blancs, les Noirs de l’Ouest américain ont été des pionniers, des aventuriers et des entrepreneurs à part entière et en marge tout à la fois, jamais tout à fait reconnus, jamais tout à fait exclus, parfois esclaves et libres dans le même État… Mais c’est dans cette aventure que s’est forgée une partie de leur identité et de leurs revendications ultérieures pour l’égalité des droits.

Cet ouvrage ressuscite d’étonnantes figures : trappeurs et guides intégrés parmi les tribus indiennes qui les ont souvent adoptés et reconnus comme chefs, soldats engagés, par choix ou par force, au service de l’armée du Nord, cow-boys respectés par leurs homologues Blancs, hommes d’affaires, fondateurs de villes, femmes aussi, présentes à tous les échelons et toutes les étapes de cette aventure…

Les Noirs ont fait partie intégrante de cette civilisation de la Frontière, et ont contribué à bâtir un Ouest mythique, d’abord Terre promise, puis eldorado, enfin puissance économique.

Aucun livre n’avait pourtant été consacré en français à cette part cruciale de l’histoire américaine contemporaine.

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Le Kiosque a déjà publié:

Petite histoire des Noirs du Québec
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C’est quand même fascinant: une minorité visible qui, pendant des siècles, reste invisible aux historiens, aux politiciens, aux penseurs et à la population. On vient à peine de découvrir, il y a quelques décennies, qu’ils sont là, qu’ils ont toujours été là, et que, à part la couleur de la peau, la communauté noire du Québec est plus hétérogène que n’importe quel groupe de Blancs.”

(…)

Entre deux gares

Le train traverse le pays en quatre jours et cinq nuits. Les heures sont longues, on vit entre deux gares, mais le travail est assuré. Poussés par d’anciens soldats, les Noirs créent un syndicat, le Canadien National Order of Sleeping Car Porters, et demandent l’affiliation de ce syndicat au Brotherhood of Railway Workers qui refuse. Il n’accepte que les Blancs.  La lutte des Noirs contre le syndicat durera des années. Alors, s’instruire? L’Université McGill est fermée à double tour et les Noirs qui veulent un diplôme vont aux États-Unis dont ils ne reviennent pas. Si, en 1921, le cinéma Loew’s de Montréal perd un procès pour avoir refusé de laisser entrer un Noir, deux ans plus tard, dans la cause « Franklin v. Evans », les tribunaux décident qu’il est parfaitement légal de refuser de servir des Noirs dans les restaurants au Canada.