Ailleurs au Canada, pas de monopole syndical
Hugh Maynard, La vie agricole
Le Québec est unique en Amérique du Nord en matière d’organismes agricoles. Le Québec est la seule province en Amérique du Nord où seulement un organisme est accrédité pour représenter tous les agriculteurs. Les agriculteurs québécois doivent payer leurs cotisations à l’Union des producteurs agricoles (UPA), qui est le seul organisme agricole accrédité depuis l’adoption de la loi en 1972. De plus, tous les organismes de denrées agricoles certifiés par la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) sont également affiliés à l’UPA, ce qui signifie en fait que tous les organismes agricoles reconnus sont regroupés au sein d’un seul organisme.
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En Ontario, trois syndicats !
En Ontario, il y a trois organismes accrédités, soit la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, la Christian Farmers federation of Ontario et un syndicat du national Farmers Union (dont la certification a été révoquée et réinstaurée en 2013). Tous les producteurs doivent payer leur cotisation à un des trois organismes, mais ils peuvent aussi demander un remboursement. Parmi eux, deux organismes transfèrent une partie de leurs cotisations à l’Union des cultivateurs franco-ontariens, qui est également accréditée en tant qu’organisme représentatif, mais pas pour percevoir les cotisations obligatoires. Le pluralisme existe aussi à l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick où il y a deux organismes accrédités. Dans les trois provinces, les agriculteurs doivent d’abord s’inscrire et payer leurs cotisations (même s’ils demandent ultimement un remboursement) pour avoir accès à certains programmes gouvernementaux.