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La Presse

Amendes

«Dans d’autres pays, il y a des pénalités importantes si le fournisseur n’est plus capable de fournir le médicament.»

Un exemple : «Aux États-Unis, ils ont des amendes très, très importantes lorsqu’un fabricant n’est plus capable de fournir un médicament. […] Si un fabricant fournit des médicaments au Québec et aux États-Unis. S’il tombe en pénurie, aux États-Unis il a une amende de 10 000 $ par semaine alors qu’au Québec, au Canada, il n’a pas de pénalité… S’il a un choix à faire, qui vous pensez qui va être favorisé?»

Nos voisins du sud, comme les cousins outre-Atlantique, ont également légiféré afin d’obliger les pharmaceutiques à avertir le réseau de la santé six mois avant d’arrêter la production d’une molécule. Assez pour trouver un substitut.

Réseau d’échange

Il n’existe pas de réseau organisé permettant à un établissement en manque d’appeler les autres à l’aide afin d’obtenir une partie de leurs réserves d’un médicament essentiel pour assurer les soins aux patients, souligne Michel Samson.

«Si le CSSS Alphonse-Desjardins, à Lévis, tombe en pénurie d’un médicament important, il devrait être capable de se retourner vers un autre établissement : “Ce médicament, l’as-tu? Peux-tu m’en envoyer tout de suite?”» La communication et les échanges devraient être «améliorés», dit M. Samson.

C’est d’ailleurs ce qui l’a frappé le plus, le manque de communication entre les acteurs du réseau de la santé. Et la difficulté de négocier des virages : «C’est un gros bateau.»

Garder des stocks suffisants!

Les établissements du réseau de la santé conservent parfois des quantités minimales de médicaments. Une façon d’économiser qui les expose aux pénuries. Dans certains centres de santé et hôpitaux visités par l’équipe du Vérificateur général, les pharmacies ne peuvent tenir qu’entre cinq jours et quelques semaines sans être approvisionnées.