66d7d831-f7d4-4262-9a2a-ed8e1805ef02_ORIGINALJean-Nicolas Blanchet

Journal de Montréal

J’ai mis la main sur le document produit par le Centre des services partagés du Québec (CSPQ), soit le plus grand donneur de contrats informatiques au gouvernement (610 M$). Il gère un chiffre d’affaires annuel de 670 M$.

Parmi les questions qui leur sont soumises par le Parti québecois

Question 1: combien de consultants ? (L’an dernier, les consultants privés en informatique ont coûté 1 G$ aux Québécois, a-t-on révélé.)

(…) le nombre de consultants externes intégrés au CSPQ, les coûts reliés à ces consultants, le sommaire des contrats justifiant leur embauche, le nom de chaque consultant et la firme pour laquelle il est employé, une description de son mandat, les dates de début et fin de son mandat et sa rémunération annuelle.

(..)

La réponse du CSPQ: ces informations sont disponibles sur le système électronique d’appel d’offres du gouvernement (SEAO).

Je mets au défi n’importe qui à être capable de trouver toutes les informations de cette façon. SEAO est le site internet gouvernemental qui permet de consulter les contrats et les appels d’offres du gouvernement du Québec. La rémunération des consultants est rarement inscrite et quand on le demande au gouvernement, il caviarde cette information. Le nom des consultants est aussi impossible à connaître. Bref, c’est complètement faux de prétendre que toute l’information est disponible sur SEAO. Le CSPQ aurait pu répondre que ces informations sont confidentielles ou qu’il serait trop complexe de compiler toutes ces informations, ou que l’information n’a jamais été vraiment compilée, mais la réponse donnée est fausse : toutes ces informations ne sont pas disponibles sur SEAO.

Le Kiosque écrivait le 30 janvier dernier sur le Centre:

Des portes françaises dans le bureau d’un cadre malgré l’austérité

La dépense s’élève à 4245 $ et suscite l’indignation

Journal de Montréal

Le twit dépensier (dont la rémunération annuelle est de 150 000 $) travaille pour le Centre de services partagés. Sur son site web on peut lire cette phrase qui doit le faire rigoler:

Le CSPQ (http://www.cspq.gouv.qc.ca/) offre des services partagés de qualité pour générer des économies de temps et d’argent pour le gouvernement du Québec et ainsi contribuer à assurer la pérennité des services aux citoyens.

  • Qui sont les boss qui n’ont rien vu? D’abord,  Denys Jean, président-directeur général du Centre de services partagés du Québec

Le conseil d’administration (ceux qui en théorie surveillent le Centre)

La composition du conseil d’administration du Centre de services partagés du Québec reflète la diversité de sa clientèle . Il est composé des membres suivants :

  • Mme Guylaine Rioux, Loto-Québec, vice-présidente du conseil d’administration
  • M. Richard Audet, ministère de la Santé et des Services sociaux
  • Mme Joceline Béland, ministère des Transports
  • Mme Marie-Josée Guérette, La Capitale Groupe financier
  • M. Denys Jean, président-directeur général du Centre de services partagés du Québec
  • M. Bernard Matte, ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale
  • Mme Susan McKercher, Ville de Montréal
  • Mme Francine Thomas, CEFRIO

Précisons que François Bérubé, comme de nombreux hauts fonctionnaires québécois, a suivi à nos frais une formation « en gouvernance de sociétés » ( ICI )

Cette certification, qui comporte cinq modules nécessitant chacun trois jours de formation, coûte 16 250 $.