17gould.2.190Le Monde

Tous les matins, pendant trente ans, il s’est assis devant sa machine à écrire, sans jamais jeter une ligne ni soumettre de nouveaux sujets de reportage. Ses collègues auraient même fouillé ses poubelles pour tenter de savoir ce qu’il faisait. Si Joseph Mitchell a pu bénéficier d’une telle rente de situation, c’est qu’il a marqué l’histoire du journalisme et la littérature américaine. Une biographie intitulée Man in Profile (signée Thomas Kunkel, chez Random House), qui vient de paraître aux Etats-Unis, tente de percer les mystères du célèbre reporter du magazine connu pour la qualité de ses plumes, The New Yorker.