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Myriam Ségal

Journal de Montréal

(…)

J’ai le droit !

Le pactole ressemble à celui des Lise Thibault et Mike Duffy. Il permet de spolier le contribuable pour des fins partisanes ou personnelles. Comme eux, les anciens PM clameront qu’ils y ont droit. Comme si le droit mettait en congé toute probité morale. Au lieu de se demander ce qui est juste et bien, ils s’assoient sur cette petite phrase désinvolte: «J’ai le droit.» Cette attitude se répand et s’infiltre comme du venin dans toutes les sphères de la société. L’exemple vient de haut…

Dominique Payette, fille de celle qui a amené Pauline Marois en politique, est aussi prof de journalisme à l’université. Elle a donc une certaine compétence pour examiner le travail des médias. Mais à titre d’ex-candidate péquiste battue, qui s’est empressée de blâmer les radios de Québec pour sa défaite, elle perd toute crédibilité.

Le contrat est odieux non seulement parce qu’il ressemble à un retour d’ascenseur, juste 500 $ sous la barre du montant qui forcerait un appel d’offres public, mais aussi parce qu’il révèle un profond mépris de l’électeur.

Mystère ?

Pauline Marois veut comprendre le «mystère de Québec»: pourquoi cet électorat volatil l’a-t-il rejetée? Pourquoi penche-t-il à droite? (Ce qui semble faux, puisqu’il vote aussi NPD). La faute aux médias? Pratique de tirer sur le messager, et de se déresponsabiliser! Le panorama que dressera Mme Payette va servir à toute la classe politique, affirme Mme Marois. C’est exactement ce qui choque: cette caste se sert des fonds publics pour son intérêt propre.