monde-pro-pubica-groupe-credit-dan-nguyen-1Antoine Char

Journal Métro

Ce sont de preux chevaliers défenseurs du journalisme de qualité. Le portefeuille bien garni, ils sèment à tous les vents sur la Toile, créant des sites d’information partout aux États-Unis. Les philanthropes investissent désormais dans l’écosystème médiatique.

Tous les ans, ils se délestent ainsi d’au moins 200M$ pour aider le «quatrième pouvoir» qui, en 10 ans, a perdu 25% de ses effectifs. Il y a aujourd’hui moins de 40 000 journalistes au pays du Premier Amendement et du Watergate.

Depuis la crise financière de 2008, plus d’une centaine de quotidiens ont disparu. Le journalisme n’est bien sûr pas à l’article de la mort, mais il connaît un véritable passage à vide. Les bons Samaritains de la finance ont donc décidé d’intervenir. Ils subventionnent des orchestres, des musées, des ballets, des hôpitaux et des universités, alors pourquoi pas des sites numériques consacrés à l’information vue sous l’angle de la quête de sens? Pour eux, il s’agit davantage de sauver le journalisme que les journaux.