Simon Dessureault

24h

Livre écrit par le dentiste du roi Louis XV, chaise de pseudo dentistes arracheurs de dents des années 1800, pédaleur pour traiter les dents, les 3500 objets du musée hétéroclite Eudore-Dubeau reste un secret bien gardé à Montréal.

Le musée Eudore-Dubeau de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal existe depuis 1975, mais il est accessible au public depuis l’an passé seulement.

«Depuis que l’on est ouvert, des gens viennent nous porter des objets en nous disant parfois que leur grand-père faisait de la dentisterie et qu’il avait gardé des pièces dans le garage», a expliqué André Bérard, le responsable du musée Eudore-Dubeau.  (…)

L’ Agence Science-Presse avait publié il y a quelques années

Le Musée Eudore-Dubeau : un secret bien gardé

par Josiane Roulez

À ma première tentative de me rendre au musée d’histoire de médecine dentaire Eudore-Dubeau, je me bute à des portes closes. Impressionnantes, les portes. Très hautes, en bois massif, surmontées de lettres d’or. J’avoue que je n’en attendais pas tant. Le numéro de téléphone fourni dans l’article deForum est hors service, et les heures d’ouvertures, on ne peut plus maigres. Apparemment, elles ont changé. Je me résigne à rentrer bredouille.

Quelques jours plus tard, je parviens à entrer en contact avec le docteur Denys Ruel, le directeur du musée, qui m’invite à en faire la visite le soir même. Il m’accueille d’une poignée de main franche, le sourire aux lèvres et l”il pétillant d’intelligence derrière ses lunettes. Il s’excuse de n’être pas rasé : il en est aux derniers milles d’un travail de maîtrise en Santé publique, qu’il doit présenter la semaine suivante.

En nous dirigeant vers le musée, il m’apprend qu’il est non seulement directeur du Musée Eudore-Dubeau, mais aussi chargé de cours, chargé de clinique, propriétaire d’un cabinet privé, membre du comité sur l’équité salariale et secrétaire du Centre de la recherche en histoire de la médecine dentaire, en plus de piloter divers projets. De quoi oublier, en effet, de passer chez le barbier. (….)