485436-denise-bombardier-dit-avoir-voulu-1À lire dans le Journal de Montréal

De longues semaines passées en Europe me permettent une mise en distance salutaire face à ce qui agite le Québec, ce coin turbulent du Canada. Lire depuis l’étranger l’actualité telle qu’elle est présentée aux Québécois est une expérience éclairante.

Peut-être faut-il être loin des yeux — mais non pas loin du cœur — pour comprendre que toute actualité internationale, qu’il s’agisse de nouvelles barbaries islamistes, de la crise européenne actuelle au sujet de la Grèce ou des débats difficiles sur l’identité des peuples passe à travers la moulinette de la québécitude rabougrie.

La confrontation

Prenons par exemple la Grèce et l’engouement quasi religieux qu’elle suscite dans l’opinion québécoise. Cela devient la confrontation entre David et Goliath, celle de pauvres citoyens contre les serpents technocratiques de Bruxelles, contre l’Allemagne.

Les Québécois ont toujours tendance à s’identifier aux victimes. La Grèce est ainsi instrumentalisée aux yeux de nombre de Québécois pour leur propre cause. D’ailleurs, les dirigeants de Québec solidaire sont des frères du parti d’extrême gauche Syriza dirigé par le flamboyant et bluffeur Aléxis Tsípras.